Communiqué de presse: La sidérurgie européenne au bord du gouffre

La sidérurgie européenne au bord du gouffre : ACV-CSC METEA appelle à des mesures fortes et à une mobilisation immédiate
La sidérurgie européenne traverse une crise existentielle. Avec un taux d’utilisation des capacités tombé à 58 % en 2023 et des importations massives à bas prix qui mettent à mal l’industrie européenne.
Des milliers d’emplois sont aujourd’hui directement menacés en Belgique comme partout en Europe.
Face à ce constat alarmant, ACV-CSC METEA a interpellé les ministres régionaux et fédéral de l’économies et les eurodéputés belges, afin que la Belgique porte une position forte et ambitieuse au Conseil de l’UE.
Nous exigeons :
- un contingent tarifaire réduit à des niveaux de référence 2012-2013, permettant d’atteindre un taux d’utilisation des capacités proche de 85 % ;
- une augmentation significative des droits de douane hors contingent, au-delà des 25 % actuels ;
- l’application stricte de la règle du « fondu et coulé » (melt and pour) pour garantir la traçabilité ;
- une durée de protection longue et stable, évitant toute faille juridique ;
- des conditionnalités sociales et industrielles contraignantes afin de lier la protection publique à des engagements clairs en matière d’emploi et de maintien d’activités en Europe.
Ces revendications sont en ligne avec les positions exprimées par onze États membres et par plus de 80 eurodéputés de toutes tendances politique qui appellent également à un nouvel instrument commercial « hautement efficace » et opérationnel dès janvier 2026.
Deux rendez-vous importants cette semaine
- Le mercredi 1er octobre au matin, IndustriALL Europe rencontrera la Commission européenne afin de rappeler l’urgence d’un nouveau cadre de protection du marché de l’acier.
- Le vendredi 3 octobre, l’ACV-CSC METEA mènera une action symbolique devant le siège des Engagés, suivie d’une rencontre avec le CD&V et Les Engagés.
« Nous sommes à la croisée des chemins. Soit l’Europe protège sa sidérurgie et ses travailleurs, soit elle accepte son démantèlement progressif au profit des surcapacités mondiales. Nous appelons le gouvernement belge et l’Union européenne à faire le choix du courage politique et de la cohérence industrielle », déclare Lahoucine Ourhribel, Secrétaire général de l’ACV-CSC METEA.