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Des travailleurs de nuit réveillent le ministre Clarinval à 5 h du matin

Des travailleurs de nuit se sont rendus au domicile du ministre Clarinval à 5 h du matin pour protester contre la réforme du travail de nuit, qui va leur coûter jusqu’à un mois et demi de salaire.

Le gouvernement Arizona veut faire passer une loi « dispositions diverses » visant à interdire le versement de primes de nuit entre 20 h et minuit et entre 5 h et 6 h du matin dans la distribution. Ces heures ne pourraient plus être comptées comme des heures de nuit. Pour la CSC Alimentation et Services, qui a analysé les fiches de salaire de travailleurs de nuit du commerce alimentaire, l’impact est grand. La mesure revient à faire perdre 340 € brut chaque mois pour un travailleur au salaire minimum. La perte peut toutefois monter jusqu’à 615 € pour celles et ceux qui bénéficient de meilleures conditions. Selon le syndicat, sur une année complète, cela revient à retirer plus de 7000 euros, soit un mois et demi de salaire. En plus de cette mesure, le gouvernement Arizona souhaite augmenter le nombre de travailleurs la nuit. Pour ce faire, il veut, par exemple, retirer l’obligation de négocier avec les syndicats des compensations avant d’autoriser le travail de nuit dans un secteur/une entreprise.

Pour ces raisons, ce mardi 15/07, vingt travailleurs de nuit sont allés réveiller le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR) à 5 h du matin à son domicile, dans la commune de Bièvre. Il est le ministre à l’origine du projet de loi. Olivier Malay, permanent à la CSC Alimentation et Services, commente : « Pour David Clarinval, ce n’est plus la nuit à partir de 5 h du matin, donc nous venons le voir à cette heure-là. Les travailleurs aussi ont le droit de dormir la nuit et d’être payés correctement. Le travail de nuit abîme la santé et nuit à la vie de famille. Pensez à ce que votre politique fait à la vie de dizaines de milliers de travailleurs et à leurs enfants ! Et rappelons-le : personne n’a voté pour cette mesure ». 

Les travailleurs ont voulu remettre au ministre un réveil-matin des années 1920 pour symboliser le recul en arrière de cent ans des conditions de travail. Mais le ministre n’était pas à son domicile. Prévenu par la police, il a décidé de dormir ailleurs pour ne pas devoir rencontrer les travailleurs de nuit. « C’est plus facile de faire passer des lois comme ça quand on n’a pas à regarder dans les yeux ceux à qui on va faire perdre l’équivalent d’un mois et demi de salaire », regrette Olivier Malay.

Par cette action, la CSC Alimentation et Services demande :

  1. Le maintien des primes de nuit et de soirée actuelles
  2. Le maintien de l’obligation de concertation et de négociation de compensations avec les syndicats avant d’autoriser le travail de nuit dans un secteur/une entreprise
  3. Le maintien de l’horaire actuel d’ouverture des magasins

Pour le moment, seuls les travailleurs et travailleuses de nuit avec un nouveau contrat perdraient les primes. Mais pour Olivier Malay : « Nous craignons que les entreprises ne fassent signer de nouveaux contrats aux travailleurs existants ou essayent de les faire passer en horaire de jour pour les remplacer par de nouveaux travailleurs moins chers ».