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Discrimination dans les titres-services : les syndicats demandent des adaptations depuis des années

©Shutterstock

Dans une enquête menée en Flandre par l’émission Factcheckers sur la VRT, il est apparu que 28 des 48 entreprises de titres-services contactées répondaient favorablement à des demandes discriminatoires de clients. Les présentateurs ont effectué des « mystery calls » aux entreprises de titres-services et ont été surpris de constater jusqu'où ils pouvaient aller dans leurs demandes en tant que clients. Certaines entreprises ont permis aux clients de demander une aide-ménagère en fonction de l’ethnicité, de l’orientation sexuelle, de l’âge, du sexe, de la religion ou de l’apparence physique. Il est évidemment interdit par la loi que les entreprises autorisent la discrimination de la part des clients à l’égard de leurs aides-ménagères.

Ce constat alarmant soulève une question cruciale : qu’en est-il en Wallonie et à Bruxelles?

Les syndicats du secteur des titres-services réagissent à ce reportage avec autant de dégoût que les journalistes, mais avec beaucoup moins de surprise qu'Ann Cattelain de la fédération patronale Federgon. Elle a affirmé « ne pas être du tout au courant de ces pratiques » et « n’en avoir jamais entendu parler ». Pourtant, dès 2018, une demande avait déjà été faite en collaboration avec le Forum des minorités pour la réalisation d’études indépendantes afin de mesurer la discrimination. En 2020, le secteur a reçu un premier rapport sur la discrimination, réalisé par Mycadis, une ASBL issue du patronat. Ce rapport a révélé que dans 38 % des mystery calls, les entreprises acceptaient des demandes discriminatoires. En outre, 24 % des appels supplémentaires ne permettaient pas de tirer de conclusion claire, bien qu'un soupçon de discrimination subsiste.

Depuis lors, Federgon n'a plus été disposée à commander une étude scientifique objective et transparente, encore moins de s'engager véritablement dans la lutte contre les discriminations.

Malgré ces chiffres accablants, aucune étude équivalente n’a été menée en Wallonie ni à Bruxelles. Pourtant, les aides-ménagères de ces régions ne sont pas à l'abri de telles pratiques.

Les syndicats exigent des mesures immédiates pour améliorer la situation des aide-ménagères, premières victimes de la discrimination. Non seulement elles se voient refuser des opportunités de travail, mais elles doivent aussi faire face à des remarques ou des comportements indésirables.

Pour les syndicats, il est clair qu’une étude de suivi est indispensable et que les entreprises qui pratiquent la discrimination doivent systématiquement faire l'objet d'une enquête et de sanctions de la part des services d'inspection des autorités.  La discrimination est interdite par la loi, et ceux qui bafouent la loi doivent se voir retirer leur agrément. Il est temps de retirer les pommes pourries du panier pour garantir un secteur juste et équitable, où toutes les aides-ménagères seront reconnues à leur propre valeur.

Nous sommes heureux d'apprendre qu'Ann Cattelain réclame elle aussi une tolérance zéro, avec davantage d'inspections et de sanctions de la part du gouvernement ! Mais alors, pourquoi Federgon a-t-il retardé cette demande pendant des années ? L'hypocrisie doit cesser maintenant. L'heure du changement a sonné !

Face à ces constats alarmants, il est plus que temps que les gouvernements wallons et bruxellois prennent leurs responsabilités : où en est la lutte contre la discrimination dans leurs propres régions ?