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Rendre les lieux de travail non sexistes

Le procès des viols de Mazan a dévoilé sur la place publique ce que les mouvements féministes tendent de faire comprendre depuis longtemps : les violeurs peuvent être n'importe qui. Les accusés sont des hommes âgés de 26 à 73 ans. Ils sont jardiniers, militaires, journalistes… Nous avons donc tous un rôle à jouer et en particulier, en tant que syndicaliste, pour rendre nos lieux de travail non sexistes.  

L’affaire des viols de Mazan a révélé la violence du patriarcat et le silence coupable de la société. En tant que syndicaliste, nous devons assumer nos responsabilités. Les hommes doivent être véritablement à l’écoute et oser dénoncer les agresseurs. La remise en cause systématique de la parole des victimes doit cesser. Ce constat est aussi valable dans les entreprises. Ce sont souvent les victimes qui sont remises en cause. Par exemple, à l’Hôpital Tivoli de La Louvière, une travailleuse, avec le soutien de la CNE, avait dénoncé le harcèlement moral et sexuel subi de la part d’un médecin. Dans ce cas, c’est la travailleuse qui a été licenciée.   

Face à ces violences, les femmes ont des droits et différentes possibilités. En cas de fait de violence sur les femmes, il ne faut pas hésiter à porter plainte auprès de la police. Mais, un travail au niveau judiciaire est également à réaliser, car 53% des affaires de viols sont classées sans suite. Tout comme un travail de conscientisation est nécessaire chez les hommes. En effet, en Belgique, un homme sur deux estime qu’une victime est en partie responsable de son agression et un jeune sur cinq estime qu’il ne peut pas être accusé de viol au sein du couple. La notion de consentement est pourtant simple : quand, c’est non, c’est non !   

Sur le lieu de travail, il est possible de se tourner vers la délégation syndicale, s’il y en a une. Mais dans tous les cas, vous pouvez initier une procédure informelle (qui n’implique malheureusement pas de protection contre le licenciement et les représailles) ou une procédure formelle qui implique que le conseiller en prévention aspects psychosociaux (interne ou externe) acte la plainte. Il doit se prononcer dans les 10 jours pour l’accepter ou la refuser. S’il l’accepte, il doit alors prévenir l’employeur que vous bénéficiez désormais de cette protection. Le soutien des victimes est essentiel. Nous avons donc toutes et tous un rôle à jouer, en tant que collègues, ami, frère, sœur, père, mère…   

Manifester le 24 novembre contre les violences faites aux femmes  
Il était important de manifester ce 24 novembre à Bruxelles pour réaffirmer que nous voulons une société sans violence envers les femmes, pour que la Belgique respecte ses engagements internationaux. Cette manifestation est un appel à la responsabilité politique et à des choix concrets : des moyens accrus pour les victimes et un réel engagement pour une société juste et égalitaire.  

Les délégués à vos côtés contre le harcèlement  
Dans un hôpital bruxellois, l’une des travailleuses a été victime de harcèlement sexuel. Elle a souligné que sans l’écoute et le soutien de la délégation, elle n’aurait pas entamé les démarches d’une plainte auprès des services externes de prévention et également à la police. Par la suite, une enquête a été réalisée auprès des travailleurs. Elle sera utilisée pour mener un travail syndical sur ces enjeux. Notre objectif à travers cet outil est de pouvoir libérer la parole. Certains travailleurs victimes de harcèlement en ont subi les conséquences sur leur santé allant dans certains cas jusqu’à des idées suicidaires. Briser le silence est essentiel, peu importe le statut du harceleur. Dans tous les cas, la délégation doit se réapproprier ces matières.