Korian : conseil d’entreprise extraordinaire

En début de semaine, Clariane, la maison-mère du groupe Korian, a annoncé son intention de vendre toutes ses maisons de retraite en Belgique et aux Pays-Bas. Cette décision drastique a déclenché une vague d'incertitude parmi le personnel du groupe, plus grand groupe de maisons de repos en Belgique. Pour faire la lumière sur les projets à venir, la direction a annoncé mercredi qu'elle apporterait plus de précisions lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire ce vendredi 17 novembre.

Ce conseil d’entreprise vient de se terminer. La Direction y a mis sur la table des informations concrètes.

La Direction a confiance en l’avenir car il n’y a pas de problème de liquidité en Belgique et aux Pays-Bas. Il existe une garantie claire pour le personnel : maintien de l’emploi et des conditions de rémunération actuelles. Cependant, elle ne fait pas mystère des grosses difficultés vécues par les maisons bruxelloises. Elle estime que des solutions doivent être trouvées sur le plan de l’organisation de travail.

Face à la demande des organisation syndicales de créer un organe de suivi composé des représentants de tous les CE en Belgique, la Direction s’est engagée à tenir une réunion mensuelle d’information. 

Le délai probable pour la vente est à l’horizon de juin 2024 et il est peu probable que des avancées significatives auront lieu dans les deux-trois prochains mois. 

La Direction s’est engagée à ne pas démanteler le réseau de maison de repos dans ce processus de vente.

Pour le front commun syndical, la position est claire et sans détour : tous les emplois et toutes les conditions de travail et de rémunération doivent être garantis. Un suivi de toute cette opération doit être réalisé dans la plus grande transparence, en associant systématiquement les organisations syndicales.

Il est clair depuis longtemps que les grands holdings derrière plusieurs groupes de soins résidentiels commerciaux sont en mauvaise posture. Il en va de même pour Clariane, la holding-mère de Korian : la principale raison de la vente à grande échelle de leurs maisons de retraite en Belgique et aux Pays-Bas semble être le besoin rapide d'argent pour financer leurs dettes. Dans ce dossier, notre position en tant que syndicats est sans ambiguïté : nous demandons plus de transparence sur la manière dont les fonds publics sont dépensés et soutenons que leur destination doit être claire : l'argent public doit aller aux soins, pas aux actionnaires. 

Dans les situations où des profits substantiels sont réalisés sur le dos de personnes âgées vulnérables, nous, en tant que syndicats, sommes résolument déterminés à lutter contre la commercialisation et la financiarisation d’un secteur qui rend un service public essentiel.