Communiqué de presse
23/10/2023
Que cache Delhaize ?
Ce matin, les représentants du personnel ont quitté le Conseil d’entreprise. En effet, la direction refuse de communiquer les informations financières complètes de l’entreprise alors qu’ils ont déjà 5 mois de retard.
En principe, Delhaize aurait dû communiquer ses comptes et informations financières aux travailleurs en avril. Pourtant, pour la première fois depuis 30 ans, la direction refuse de communiquer les chiffres aux travailleurs. Elle se cache derrière la réévaluation, à la baisse, de la valeur de ses magasins. Pourtant, cette baisse de valeur estimée a déjà été actée (108 millions) par le groupe en juin.
La direction a soumis aux travailleurs des chiffres partiels qu’elle considère arbitrairement comme « les plus importants ». Les travailleurs rappellent qu’il n’appartient pas à Delhaize de déterminer ce qui est important ou ce qu’il ne l’est pas. L’information à communiquer est encadrée par la loi et cela n’a jamais posé de problèmes jusqu’à aujourd’hui. Il est clair que le refus de communiquer est un élément du conflit social en cours.
Malgré tout, les travailleurs se sont montrés ouverts au dialogue. Ils ont proposé que Delhaize soumette les comptes en explicitant les éventuelles difficultés. Les travailleurs sont très intéressés à recevoir les détails sur la dévalorisation des magasins et leur rentabilité attendue. Les travailleurs demandent que les comptes complets soient présentés dans les plus brefs délais et avant la fin 2023. Un engagement que la direction refuse de prendre. Les délais raisonnables sont plus que dépassés.
Alors que cache l’enseigne au Lion ? Pour les représentants des travailleurs, il est clair que l’entreprise ne veut pas leur donner la valeur réelle des magasins pour pouvoir mieux les brader. Elle cherche peut-être aussi à cacher de très bons résultats et les éventuels dividendes au groupe malgré la crise. Dans tous les cas, la décision de Delhaize d’une fois de plus traiter ses travailleurs comme des objets ne contribue qu’à jeter de l’huile sur le feu d’un conflit social qui court toujours.
