La CSC en action pour plus de personnel dans les institutions de sécurité sociale

Le 7 mars, la CSC Services publics donne le coup d'envoi d'une campagne de sensibilisation à la Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage (CAPAC) pour plus de personnel dans les institutions de sécurité sociale (IPSS). Par une action de distribution de tracts au guichet, la CSC tient à attirer l'attention du citoyen sur le manque de personnel et les conséquences pour la prestation de service. L'après-midi, un entretien est prévu avec des collaborateurs des cabinets des ministres Dermagne, Vandenbroucke et Clarinval, compétents pour les institutions de sécurité sociale. Le personnel des différentes institutions de sécurité sociale tire la sonnette d'alarme pour plus de personnel. Plusieurs actions régionales seront également organisées.
Les conditions salariales et de travail ne sont pas suffisamment attrayantes.
Le dernier accord sectoriel date de 2009. Ces 20 dernières années, le personnel de la fonction publique fédérale n'a jamais obtenu d'augmentation salariale. Les quelques indexations n'ont pas suffi à préserver entièrement le pouvoir d'achat. Le pré-accord de l'été dernier faisait entrevoir une augmentation salariale de 1 à 2%, mais le monde politique a estimé que le budget ne le permettait pas. La conséquence est que plusieurs postulants n'entrent jamais en service ou décrochent peu après leur recrutement pour aller travailler ailleurs où ils peuvent gagner plus. La situation devient ainsi intenable pour les IPSS. Les places vides ne sont plus remplies.
Un volume de travail plus important et plus complexe, avec moins de personnel
Des économies linéaires sont imposées aux IPSS depuis 2015. Elles sont également obligées de travailler en sous-occupation depuis 2012. Cela signifie que leurs dépenses doivent se limiter au stricte nécessaire pour que l'autorité puisse fonctionner. En plus, en 2022, plusieurs institutions n'ont pas conclu de contrat d'administration. Les contrats d'administration permettent aux managers de mener une politique du personnel, de gérer leurs finances et l'informatique avec plus d'autonomie. Cela n'est actuellement pas le cas. L'absence d'un accord sur les objectifs, crée une incertitude financière et freine la réalisation des plans du personnel. Résultat: le travail doit être fait avec moins de personnel.
Résultat
Le nombre d'agents travaillant dans les IPSS est passé de 13.735 à 10.470 au cours des dix dernières années. Dans certains services, deux agents sur dix ne sont plus remplacés. Mais le travail ne diminue pas pour autant. Cela se traduit par de longues listes d'attente dans les centres de contact, un manque d'inspecteurs sur le terrain, de longs délais d'attente avant de percevoir des allocations de chômage et une augmentation des cas d’agressions verbales et physiques de citoyens qui en ont ras-le-bol des trop longs délais d'attente.
Les revendications de la CSC Services publics
- Mettre fin aux années de coupes budgétaires.
- Des conditions salariales attractives: une augmentation salariale, une prime de fin d'année complète, ainsi que le maintien des conditions salariales acquises.
- Augmenter le nombre de recrutements statutaires, tant pour les postes administratifs que pour les services d'inspection.
- Assurer la simplification administrative, sans toucher aux droits des citoyens.