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ORPEA et ses travailleurs : Enfin quelques premiers pas vers de meilleures conditions de travail

La pénibilité des conditions de travail dans les maisons de repos n'est plus à démontrer malheureusement. Récemment, ORPEA a été exposée négativement dans les médias. Cependant, depuis juillet 2022, un accord cadre a été signé, annonçant des avancées pour ses travailleurs. Nous en parlons avec Marie-Chantal Malolo Langa, infirmière et déléguée CNE chez ORPEA.

Quelle est la genèse de cet accord ? 
Depuis qu’ORPEA a racheté un grand nombre de maisons de repos, les conditions de travail se sont durcies. Nous avons constaté des coupes budgétaires dans le matériel utilisé mais aussi au sein de chaque équipe. Nous avons alors décidé de nous unir en créant une délégation syndicale afin de demander des explications, du personnel supplémentaire pour coller aux normes, et donc récupérer des conditions de travail plus dignes. Le problème est que nous essuyions des refus catégoriques et systématiques lors de chaque instance. Finalement, après des actions et des grèves en front commun, nous avons enfin pu signer un accord cadre en juillet 2022, avec mise en œuvre progressive. 

Que prévoit-il ?
L’accord prévoit l’instauration de chèques repas à partir de janvier 2023. Certes, pas grand-chose, 3,50€ par journée prestée, et ce, sans nombre minimum d’heures effectuées. Mais c’est en tout cas un premier pas pour le personnel qui les attendaient depuis des années. Il y a une promesse d’augmentation de ceux-ci en cas d’évolution des taux d’occupations des chambres à l’avenir. Nous avons également obtenu que le personnel de nuit qui preste 11 heures reçoive non pas un chèque par nuit, mais un par tranche de 7h36 effectuée. 
Pour le côté financier toujours, on instaure les primes de rappel. Cela assure une prime ou une récupération à tout membre du personnel qui est rappelé alors qu’il n’était pas prévu à l’horaire notamment en cas de maladie. Le travailleur choisit s’il récupère ou s’il souhaite être payé. 
ORPEA va également lancer une analyse des charges psychosociales dans au moins 50% des institutions d’ici la fin de cette année. Il y a un grand taux d’absentéisme dans certaines structures. Les travailleurs ont maintenant un numéro à appeler chez Mensura en cas de détresse sur le lieu de travail. Ils trouvent alors un interlocuteur qui leur permet de « vider leur sac ». Les échos qui nous reviennent indiquent que ce numéro est régulièrement appelé depuis sa mise en ligne.

Il existait également des soucis avec l’utilisation du Maribel visiblement ?
En effet ! Les emplois Maribel subsidiés par l’INAMI sont censés être utilisés pour renforcer les équipes, alléger les tâches pour le personnel engagé. Mais chez nous, ils comptaient les Maribel parmi le personnel afin d’alléger les coûts salariaux. Par exemple, si une équipe devait être composée de 6 personnes, ORPEA décidait que 2 de celles-ci seraient des Maribel au lieu d’ajouter 2 personnes à l’équipe pour la soulager. C’était clairement pour profiter du système ! Désormais, afin d’être plus transparents, ils devront mentionner les Maribel en jaune dans les horaires. Ça nous permettra beaucoup plus facilement de comprendre où se trouvent alloués les contrats Maribel et s’assurer qu’il s’agit bien de renfort et non de membres de l’équipe déjà sur place. 
Enfin, l’accord prévoit depuis janvier 2023 également une publication des horaires de manière mensuelle, dès le 12 du mois précédent. Cela devrait permettre à chacun de s’organiser dans sa vie privée plus sereinement. Cependant, cela reste actuellement très compliqué à mettre en œuvre je vous l’avoue. 

 Ce sont là de multiples avancées qui doivent soulager le personnel ! 
Oui d’un côté. Mais de l’autre, nous continuons à lutter pour avoir des chiffres et du temps pour nos résidents. C’est vraiment notre cheval de bataille. Le résident, son respect, son bien-être est au cœur de nos revendications. Nous continuerons donc à réclamer des conditions de travail qui permettent de nous occuper dignement de nos résidents. Et c’est un combat de chaque jour. 

 

Propos recueillis par Florence Boisart