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La presse... En danger ou en péril ?

Après un plan d’économies au sein du groupe IPM, où en est-on dans ce secteur emblématique et tellement important dans notre société ? 

La direction des Editions de l’Avenir Presse a présenté aux syndicats la situation financière compliquée de l’entreprise. Les facteurs de cette situation sont tristement récurrents : augmentation du coût de l’énergie, doublement du prix du papier, indexation des salaires de 11% en janvier, en sachant que comme dans toute entreprise de services le personnel est la seule valeur ajoutée, et la production finale n’est pas un objet ou un outil mais bien le fruit de leurs compétences et de leurs connaissances. Donc la masse salariale est importante. De plus, la vente des journaux est en constante diminution. 
Le but de l’équipe était clairement d’éviter des licenciements et un plan de restructuration. Après plusieurs semaines de discussions, l’objectif fut atteint grâce notamment à la réduction collective du temps de travail de 36h/semaine à 35. Cette réduction s’inscrivant dans la Loi Vandelanotte/Di Rupo, elle permet à l’entreprise une réduction de 400€ de charges patronales, par travailleur et par trimestre. Les autres mesures furent de promouvoir les crédits-temps de fin de carrières et de permettre aux travailleurs qui désiraient quitter l’entreprise de le faire sans la moindre démission. 
En conclusion, l’équipe CNE en front commun a pu atteindre son objectif d’éviter des drames sociaux et de maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs. 

Etat du secteur
La presse francophone est divisée en deux groupes principaux : voir tableau.
En presse écrite, Rossel représente 77.974 exemplaires vendus soit 43% des ventes contre 103.659 exemplaires pour IPM soit 57% des ventes.

Une chute vertigineuse
L’un des questionnements que l’on peut raisonnablement se poser est la liberté de la presse, l’indépendance rédactionnelle face à un choix réduit à deux grands opérateurs. Mais pourtant cette indépendance est réellement présente. Lors du dernier plan d’économies aux Editions de l’Avenir, l’Association des Journalistes Professionnels, et le front commun CNECGSLB en ont fait un préalable aux discussions, préalable obtenu ! 

Donc aujourd’hui, le véritable danger de la presse est l’érosion inéluctable des ventes papiers. En 2000, 488.669 exemplaires de journaux papiers étaient vendus. Aujourd’hui, il n’y en a plus que 181.633, ce qui représente une baisse de 20 ans plus tard soit une baisse de 63%. Ces pertes sont très faiblement compensées par des abonnements digitaux, la chute est très importante.

Et demain ?
La situation n’est pas près de s’améliorer. Pourquoi ? La population ne veut plus s’informer ? Pas du tout. Les lecteurs changent juste leurs habitudes. L’offre gratuite de la RTBF (RTBF infos) n’arrange pas la situation. En effet, au contraire de la VRT qui ne diffuse que du contenu vidéo ou audio, la RTBF publie des articles complets et gratuits. Difficile pour les lecteurs de résister, ce qui entraîne une chute des exemplaires papiers et une mise en difficulté. La publication d’articles par les GAFAS n’arrange rien non plus. La digitalisation à outrance de l’information devient-elle le fossoyeur de notre presse écrite francophone ? Cela résulterait de nouveaux drames sociaux, des pertes d’emplois et sans doute une précarisation du métier avec de moins en moins de journalistes salariés, avec également le risque pour certaines personnes de ne plus avoir la bonne information, recoupée et vérifiée. Car nous le savons, toutes les informations trouvées sur le net ou les réseaux sociaux ne sont pas toujours un modèle de justesse et de vérité. 
Nous devons donc être vigilants et intransigeants sur la qualité des informations et pour cela, laisser la rédaction de celle-ci aux professionnels. La CNE sera donc toujours présente avec ses équipes pour défendre ce secteur, défendre des emplois de qualités et continuer de représenter l’ensemble des travailleurs. 

 

Michel Duby