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Si les dividendes des entreprises belges en 2022 étaient distribués aux travailleurs, chaque travailleur recevrait 3.340€

©Shutterstock

On apprend aujourd’hui que les entreprises belges ont payé 10 milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2022. Ces dividendes ont augmenté de 56% par rapport à 2021. Voilà qui invalide totalement le discours des employeurs sur la crise et confirme qu’il y a de l’argent dans les entreprises. Elles refusent simplement de le partager avec les travailleurs. 

Sur base des statistiques du SPF Finances et de la BNB, le journal l’Echo de ce jour annonce que les recettes fiscales de l’Etat ont augmenté en 2022. Le journal pointe notamment l’augmentation de 56% des dividendes des sociétés belges. Si ce montant avait été distribué à tous les travailleurs du secteur privé, chacun et chacune d’entre eux auraient reçu 3.340€ brut. 

 

Nombre de travailleurs  du secteur privé (ONSS Q2 2022)  2.993.477
Dividendes payés par les sociétés belges aux actionnaires 10.000.000.000€
Coût de 100% prime (750€ + 16,5% de cotisations) 874€
Ce qu'il resterait aux actionnaires après paiement de 100% de la prime à tous les travailleurs du secteur privé  7.384.449.471,3€

 

Pourtant, depuis des mois la FEB et les employeurs se plaignent de la crise de la compétitivité et de leur difficultés en cette période de crise. En novembre, son CEO, Pieter Timmermans, dénonçait l’accord du gouvernement sur une « prime pouvoir d’achat » .

L’accord du gouvernement prévoit la possibilité de négocier une prime unique de 500€ dans les entreprises ayant fait de bons résultats en 2022. Pour les entreprises ayant fait des bénéfices exceptionnellement élevés, la prime peut atteindre 750€. La prime est bien une possibilité et non un droit pour tous les travailleurs. 

« Tous les travailleurs sont face à d’énormes augmentations de dépenses pour l’énergie, la nourriture, le transport que cette prime ne suffira pas à couvrir » explique Felipe Van Keirsbilck Secrétaire général de la CNE « mais seul une partie des travailleurs auront droit à une partie de cette prime. »

Pourtant, si on accordait à tous les travailleurs du secteur privé la prime maximale de 750€, cela coûterait un peu plus d’un quart des dividendes payées en 2022. Il resterait encore 7,38 milliards pour les actionnaires.
Il y a donc plus qu’assez d’argent disponible. Ces chiffres démontrent que la norme impérative de 0% imposée aux salaires ne se justifie pas au regard de la santé financière des entreprises. La CNE dénonce depuis longtemps cette loi socialement injuste et économiquement absurde.

Et si les grosses entreprises se montraient solidaires ?  
L’argument patronal est de mettre en évidence les entreprises en (très) grande difficulté cette année. Il ne fait aucun doute que certaines petites entreprises – comme les petits boulangers - sont en difficulté. Mais cette réalité ne peut servir à cacher la richesse produite en Belgique qui enrichit une minorité. 

La dernière étude de la BNB montre que les marges bénéficiaires des entreprises belges continuent d’augmenter même si la moyenne cache des disparités. Au lieu de se cacher derrière les entreprises en difficulté, les grosses entreprises pourraient contribuer à un pot commun qui garantirait à tous les travailleurs une même prime. En étant solidaires entre elles, les épaules les plus larges porteraient la charge la plus lourde, tout en garantissant à tous un coup de pouce dont on a bien besoin. 

Felipe Van Keirsbilck conclut : «  La FEB ne peut pas continuer à dire aux travailleurs qu’ils doivent faire un effort alors que parmi leurs membres, certains font disparaitre des fortunes dans les poches de leur actionnaires ».