L’absence autorisée, un cadeau empoisonné

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Vous connaissez la situation : le client annule en dernière minute, ou vous vous retrouvez devant une porte fermée. Pas de client, pas de travail. Souvent, l’employeur vous dit alors que vous pouvez rester à la maison (ou « tu peux rentrer chez toi »). Un jour de congé en plus ? Oui, mais un jour qui ne sera pas rémunéré.
Est-ce bien permis ? La réponse est très claire : non, ce n’est pas possible !
L’employeur est tenu de vous fournir du travail pour les heures prévues (= le nombre d’heures par semaine qui est stipulé dans votre contrat). Si un client annule, l’employeur doit donc vous attribuer un autre client (au même moment) . Si ce n’est pas possible, il doit quand même payer votre salaire (même si vous ne travaillez pas).
Une fois encore, les employeurs du secteur des titres-services exploitent les travailleurs et travailleuses.
- L’absence autorisée (ou le congé sans solde, qui revient au même) n’est envisageable que lorsque le travailleur en fait la demande, et donc jamais à l’initiative de l’employeur.
- L’employeur doit être en mesure de prouver que c’est le travailleur qui l’a demandé. S’il ne peut pas fournir cette preuve, le salaire devra être payé (et nous pouvons réclamer le salaire même des années plus tard).
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Les prestations prévues doivent être rémunérées, même s’il n’y a pas de travail. En résumé : pas de travail, mais du salaire. Seul le chômage temporaire pour raisons économiques échappe à cette règle (mais il faut alors respecter les règles et procédures applicables). Dans ce cas, vous ne recevrez pas de salaire, mais une allocation de chômage.