Roux 1886-2022
Assommés par le travail et excédés par les baisses de salaire, abrutis par la misère et poussés par la faim, scandalisés par la richesse des bourgeois, les travailleurs se sont révoltés, en mars
1886, c’est la grève !
A Roux, 19 ouvriers ont été tués par les fusils de la police et de l’ armée. Des travailleurs ont été condamnés pour « faits de grève ».
Mais grâce à ces luttes, les toutes premières lois sociales furent votées :
interdiction du travail des enfants, assurance maladie obligatoire à la charge de l'employeur, première reconnaissance des organisations syndicales... et le Suffrage Universel !
Ils s’attaquent à nos conquêtes sociales.
Ils nous privent de nos libertés de négociation et veulent balayer tous nos droits collectifs qui sont à la base de nos libertés :
Pension à 67 ans, saut d'index, blocage des salaires, flexibilité en outrance, journée de travail de 10 heures, …
Alors que le coût de la vie augmente terriblement, le gouvernement cadenasse les augmentations de salaires sous couvert de la Loi de 1996, même dans les entreprises qui engrangent de gros bénéfices. 0,4% d’augmentation salariale, c’est trop faible pour permettre à tous les ménages de remplir leur caddie !
Et quel avenir pour les travailleurs du verre dans notre région de 1886 à la fermeture d’AGC
Roux en 2014 et l’annonce de fermeture d’AGC Fleurus en 2022…
En plus, ils veulent casser le droit de grève et la liberté d’action collective.
Comme ailleurs en Europe, ils veulent bâillonner toute contestation sociale.
C’est pourtant grâce aux luttes collectives que nous jouissons aujourd’hui de droits civils et politiques, de droits sociaux et de libertés fondamentales.
Nous devons pouvoir descendre dans la rue, mener des actions collectives et, lorsque les négociations échouent, faire grève... Sans risquer d'être poursuivis en justice !
C’est à nous de nous mobiliser et de réaffirmer qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression, sans liberté de manifester, sans libertés syndicales.
Nous avons donc été nombreux le 25 mars dernier à Roux, pour commémorer les travailleurs fusillés de mars 1886 et pour manifester la colère des travailleurs. Nous ne marchanderons pas nos libertés et nos droits à l'action collective !
