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Après l’été meurtrier …un syndicat ?

Nous sortons d’un été meurtrier.  Les ravages des eaux en Wallonie nous hanteront longtemps. Ailleurs, des feux de forêts ont détruit des superficies jamais imaginées. En juillet, à Bruxelles, nous avons vu la terrible souffrance de nos collègues travailleurs Sans-papiers luttant pour exister. Fin août, sur nos écrans nous avons assisté à la prise de Kaboul par des barbares. Autant de malheurs et menaces qui s’ajoutent aux crises sociales, écologique et sanitaire...

De quoi décourager, certains matins, même les plus costauds. Du moins, si chacun-e reste seul-e face à cette tempête. Mais si vient l'envie de baisser les bras, c'est justement le moment de se serrer les coudes : voilà ce que nous enseigne la sagesse populaire et syndicale.

Un syndicat ? Face aux rues inondées, aux maisons détruites, il fallait des pompiers, des médecins, des hélicoptères, de l’eau potable ou des colis alimentaires… Mais un syndicat ? On ne négocie tout de même pas avec l’eau torrentielle !?
Non, la CNE/CSC ne remplacera pas les secours d’urgence. Mais dès le lendemain du désastre, votre syndicat est au cœur des réponses pour refaire un monde de sécurité, de dignité et de justice. Comment ? 

D’abord au plus proche, dans l’entreprise : des délégué-es ont lancé des caisses d’entraide pour soutenir les collègues sinistrés (lire notre témoignage page 14). Premier visage du syndicat : le collectif de travail ce n’est pas des « ressources humaines » : ce sont des hommes et des femmes solidaires et généreux, qui ne laissent pas leur humanité au portemanteau en arrivant au travail.

Dans l’entreprise encore : beaucoup de collègues ont été (ou sont encore) dans l’impossibilité de travailler. Parce que l’entreprise a été noyée, ou faute d’un toit pour vivre. Dans ces moments-là c’est essentiel de connaître ses droits – et de les faire respecter au mieux, de les élargir au besoin. Deuxième visage : créateur et défenseur de droits, aussi et surtout quand survient la catastrophe.

En seconde ligne, dans nos bureaux (parfois noyés eux aussi) : il faut à nouveau, comme avec le confinement, ouvrir le droit en urgence au chômage économique. La législation (que nous n’avons pas écrite !) est très compliquée – mais il faut y trouver un chemin pour que les affilié-es perçoivent au plus tôt leurs allocations. Troisième visage : le syndicat c’est aussi l’administration d’un service essentiel.

Dans les débats politiques ensuite : implantations des entreprises, aménagement du territoire, indemnisations… 

Est-ce que tout cela sera pensé dans le seul intérêt des entreprises ? Ou bien en pensant aux personnes, aux familles, et d’abord aux plus précaires ? Quatrième visage du syndicat : dans les débats publics, amener la double force du nombre (un demi-million de Wallons et de Bruxellois sont membres de la CSC !) et de l’expertise.

Enfin, rien ne sert de changer les pansements sans penser le changement. Ces pluies diluviennes ne sont pas, comme dans le récit de Noé, une punition divine. C’est l’effet d’un modèle économique où tout est soumis au profit : nos vies et notre santé, et la nature que l’on détruit comme si on pouvait demain s’en acheter une autre. Mais il n’est pas trop tard pour diminuer les menaces futures. Cinquième visage : un espace pour inventer (et une force pour imposer) un nouveau modèle de travail, d’entreprise et d’économie, pour une prospérité partagée dans le monde d’après la croissance.
Chaque catastrophe appelle son traitement d’urgence, son besoin de secours aux victimes. Mais pour chacune le raisonnement ci-dessous vaut également. Les sans-papiers que le gouvernement De Croo veut maintenir dans l’esclavage (lire le portrait page 11), les personnes qui en Grèce, en Algérie ou en Espagne fuient les incendies, les Afghan-es qui demain tenteront de fuir l’oppression des Talibans, les collègues ici en Belgique dont l’emploi est menacé pour complaire aux actionnaires : toutes et tous sont des sinistrés d’un modèle économique catastrophique. 
Les épauler à travers leur drame, empêcher ensemble que le drame se répète, ou limiter les dégâts futurs : personne parmi nous ne peut le faire tout seul. Ensemble, organisés, depuis l'entreprise jusqu’à la solidarité des travailleurs du monde entier, dans un syndicat qui porte une vision d’avenir radicalement écologique et démocratique, nous y arriverons. C’est pourquoi, surtout quand la tempête fait rage, la CNE est toujours à vos côtés.