Communiqué de presse
05/03/2021
Refinancer le Non Marchand, c’est aussi lutter pour les droits des femmes
Les travailleuses et travailleurs des secteurs Non Marchand bruxellois seront en action ce 8 mars.
Dans sa déclaration de politique générale, le Gouvernement déclarait entendre « mener une politique exemplaire, dans toutes les matières qui relèvent de sa compétence, pour garantir les droits des femmes. Il s’engage à inclure une perspective de genre dans la mise en œuvre et l’évaluation de l’impact de toutes les politiques menées et à y allouer les ressources financières nécessaires ».
Or, les travailleuses du Non Marchand sont en grande majorité (entre 70% et 90% selon les secteurs) des femmes. Des travailleuses qui ont souvent des salaires bas, des horaires flexibles et des temps partiels non-choisis. Débloquer des moyen conséquents pour rendre leurs métiers attractifs et tenables, c’est donc objectivement permettre une avancée significative pour les droits des femmes à Bruxelles.
De plus, améliorer les services et les normes d’encadrement de tous les secteurs du Non Marchand va surtout soulager les femmes. On constate en effet qu’en termes de congés thématiques (pour congés parentaux, assistance médicale ou pour soins palliatifs), ce sont 70% des femmes qui « choisissent » d’en bénéficier. Améliorer les conditions de travail et donc de services pourrait donc aussi soulager toutes ces femmes qui prennent sur elles de soigner leurs proches.
La semaine passée, ce sont encore des centaines de travailleuses et travailleurs du Non Marchand qui se sont mobilisés, notamment en soutien pour la lutte AIP. La colère gronde dans le secteur et ne se calmera pas tant que nous ne serons pas entendu.e.s.
Les travailleuses et travailleurs du Non Marchand feront donc des arrêts de travail le 8 mars prochain pour demander au gouvernement d’honorer ses promesses et continuer à exiger 100 millions :
- Pour une augmentation barémique de 6%,
- Pour une réduction du temps de travail par 6 jours de congé complémentaires et embauches compensatoires
- Pour un plan tandem : passage à mi-temps à 60 ans avec 80% du salaire net et embauche compensatoire
- Pour des embauches supplémentaires : il est impératif d’augmenter les normes d’encadrement.
Nous nous donnerons ensuite rendez-vous à 15h30 au Carrefour de l’Europe (Gare Centrale) pour un Haka des femmes du Non Marchand.