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AIP: il est temps de valoriser les travailleurs!

Le 25 février, la CSC organisait une nouvelle journée d’actions en front commun syndical pour dénoncer les propositions inacceptables des employeurs qui bloquent les négociations de l’accord interprofessionnel (AIP). 

Dans le Brabant Wallon, une caravane a sillonné les routes de la jeune province avec une invitation: «Dessine-moi un AIP». Les travailleuses et les travailleurs des sociétés Twin Disc, TD Williamson, Sabert, GSK Wavre et du Brico de Braine-l’Alleud étaient invités à dessiner ou à écrire sur une grande bâche leurs attentes pour un AIP solidaire. «Applaudir, c’est bien, agir, c’est mieux!», «Une vraie augmentation des salaires», «On veut le gâteau, pas les miettes», «Place aux jeunes pour des fins de carrière solidaires», «Plus d’égalité sociale»… La bâche mentionnant ces revendications a été envoyée par courrier aux responsables de l’Union wallonne des entreprises. 

Dans la région de Charleroi, trois cortèges d’une trentaine de voitures sont partis de lieux symbolisant l’enrichissement de certains secteurs: une grande surface Colruyt, une entreprise biotech du site de Gosselies et la Poste du zoning d’Heppignies. Après avoir donné quelques coups de klaxon en solidarité avec le personnel du Grand Hôpital (GHDC), le cortège a convergé vers le centre commercial de Jumet où les deux syndicats, les jeunes (CSC et FGTB) et la Fef ont pris la parole.

«On veut un revenu décent, pas des cacahuètes… on mérite mieux!» Le message aux employeurs et au gouvernement est passé, à La Louvière, par la distribution de tracts et de boîtes de cacahuètes à la population et aux travailleurs de quelques sociétés, entre autres, du secteur des titres-services. À Mons, vélos et voitures ont sillonné les rues au son des revendications pour un revenu décent. Une vingtaine de banderoles ont aussi été installées à divers endroits stratégiques du territoire pour faire passer le message.

«Croyez en vous!» 

«Il est temps de valoriser les travailleurs.» C’est le message commun affirmé par la CSC et la FGTB à Liège. Les militants y arboraient tous des chasubles résumant l’intolérable «deux poids, deux mesures» actuel: un carcan pour les salaires, mais aucune limite pour les dividendes. Jean-Marc Namotte, secrétaire fédéral de la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien, a rappelé «qu’augmenter les salaires, c’est bon pour l’économie et pour la sécurité sociale». Jordan Atanasov, secrétaire permanent ACV-CSC Metea, insistait sur le fait que la pandémie «ne doit pas être un prétexte pour forcer un confinement des salaires!» et Béatrice Bolland, déléguée dans les titres-services, rappelait le scandale que constituait une augmentation de 0,4% maximum pour un travail considéré actuellement comme essentiel. «Battez-vous, croyez en vous!» a conclu l’artiste Didier Boclinville sur la place de l’Opéra, haut lieu d’une culture actuellement en grande souffrance. À Verviers et à Eupen, la CSC a mené une action de sensibilisation matinale aux entrées des deux villes où des prises de parole ont également eu lieu. 

Dans la province de Luxembourg, outre la distribution de tracts, la journée a été principalement marquée par l’interpellation du monde politique par les représentants de la CSC et de la FGTB sur la place d’Étalle. Bruno Antoine, secrétaire fédéral CSC Luxembourg, lui demande de poser un choix politique progressiste: «La Covid passée par là, bon nombre de règles ont changé et bon nombre de points de l’accord gouvernemental sont dépassés. Pourquoi le point ‘austérité salariale’ ne pourrait pas faire l’objet d’une révision?» Et le secrétaire fédéral de rappeler que «Aujourd’hui n’est qu’un début de mobilisation, la suite dépendra du courage de votre parti et de votre positionnement

Travailleurs en détresse

Les militants de la CSC Namur - Dinant se sont rassemblés, avec la FGTB, sur la place d’Armes pour rappeler qu’ils «ne se laisseront pas mener en bateau par ceux qui veulent utiliser la crise de la Covid pour détricoter les conquêtes sociales». Une troupe de danseuses y a exprimé la pénibilité au travail à travers une chorégraphie hautement symbolique. Les prises de parole de Marc Becker, secrétaire national de la CSC en charge des affaires wallonnes, et d’Isabelle Meerhaeghe, secrétaire fédérale, ont été complétées par celles de deux travailleuses qui ont témoigné des difficultés conséquentes à leurs faibles salaires. Des actions ont également eu lieu dans plusieurs entreprises.

Du côté de Tournai, des actions de sensibilisation ont eu lieu durant la matinée, rythmées par les chants militants. De nombreux jeunes militantes et militants étaient présents. La CSC du Hainaut occidental a interpellé les employeurs, les politiques et les automobilistes qui entraient dans la ville, de son exigence d’une hausse des salaires à travers un message fort: «SOS travailleurs et travailleuses en détresse. Un peu de décence face à la souffrance!». Un cortège de voitures s’est également rendu dans des zonings de la Wallonie picarde pour marquer son soutien aux entreprises où des actions syndicales étaient organisées et pointer celles qui ont arrosé leurs actionnaires sans reconnaissance pour leurs travailleurs. 

Du bruit plutôt que le silence

Parmi les actions qui ont eu lieu à Bruxelles, pointons celle où environ 80 militants se sont réunis en front commun (CSC, FGTB et CGSLB) devant la Banque nationale pour faire non pas une minute de silence, mais beaucoup de bruit. Le groupe Fourmiz a fait sonner ses percussions pour faire entendre que la limitation stricte de l’augmentation des salaires à 0,4% était inadmissible. 

Les travailleurs du nettoyage et du gardiennage ont quant à eux mené des actions à Anderlecht en front commun syndical devant l’hôpital Erasme et le magasin Cora pour réclamer une hausse des salaires digne du travail crucial qu’ils ont effectué. Ce doit être possible dans ces secteurs où certaines entreprises ont reversé des millions de dividendes à leurs maisons-mères. Leurs revendications synthétisent le sens des actions du 25 février et la détermination des travailleurs: «Nos actions visent à sensibiliser et informer la population que nous avons besoin de hausses de salaires pour relancer l’économie, pour valoriser le travail qui a été fait et aussi pour davantage de justice» explique Cédric Claeys, permanent régional CSC Alimentation et Services. «Car plafonner à 0,4% maximum les salaires sur deux ans, cela veut dire qu’une partie du patronat va s’enrichir largement sur le dos des travailleurs. Et ça, c’est inacceptable.» 

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