WE Ferme plusieurs magasins dans des conditions inacceptables : la CNE dépose un préavis de grève pour les fêtes de fin d’année

WE Fashion a pris la décision de fermer plusieurs magasins : des décisions commerciales prises avant la crise du covid mais cachées au syndicat. Cela fait plusieurs mois que nous demandons une totale transparence sur les fermetures des magasins à WE. Cette demande n’a pas du tout été respectée…
Le personnel du magasin de Namur a été mis dehors du jour en lendemain. Le personnel de la rue Neuve vient d’apprendre que le magasin fermera ses portes en janvier alors que la direction nous disait il y a encore quelques semaines que le magasin n’était pas menacé. Nous n’avons plus confiance en la direction. Le personnel de La Louvière et de Woluwé a eu la chance d’apprendre la nouvelle plusieurs mois à l’avance mais pour une seule raison : la direction souhaite leur faire prester la totalité de leur préavis en magasin. En plus de contourner les accords en entreprise, elle crée une discrimination entre les membres du personnel : certains partiront avec l’ensemble de leurs indemnités, d’autres sans rien.
Lorsque le personnel craque, choqué par les décisions qui mènent à la perte de leur emploi et de leurs indemnités, la direction les harcèle. En cas d’absence, ils reçoivent une dizaine de coups de téléphone et des médecins contrôle leur sont envoyés pour les faire craquer. L’objectif est de pousser les gens à la démission, WE ne veut pas prendre ses responsabilités d’employeur en prenant en charge le coût financier d’une fermeture de magasins.
Aujourd’hui 4 magasins à Bruxelles et en Wallonie se trouvent dans cette situation. « On se pose la question de savoir combien de temps resteront ouverts les autres magasins et dans quelles conditions » souligne Jalil Bourhidane, permanent CNE.
Le personnel en assemblée a décidé de ne pas se laisser faire et a approuvé un plan d’action avec des grèves pendant les fêtes de fin d’année sur Bruxelles et en Wallonie. Nous exigeons la mise en place d’un plan social et la non-discrimination entre les travailleurs.