AB INBEV: «Notre priorité, c'est la santé des travailleurs»

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Dix travailleurs du brasseur AB InBev (Jupille) ont testés positifs au Covid-19. La délégation syndicale CSC Alimentation & Services de l’entreprise veut dégager les responsabilités mais souhaite avant tout assurer la sécurité des travailleurs.
Propos recueillis par David Morelli pour L’Info.
Le site de Jupille-sur-Meuse d’ AB InBev est à l’arrêt depuis le 3 septembre dernier suite à l’annonce de la détection d’un foyer d’infection au coronavirus dans le département logistique-transport. Dix travailleurs ont été testés positifs, dont un a dû être hospitalisé et plongé dans un coma artificiel.
«Deux cas positifs avaient été détectés la semaine précédente dans le service», explique Georges Requena, délégué CSC A&S. Les travailleurs concernés ont été écartés et un tracing a été mis en place pour vérifier avec qui ils ont été en contact. Comme d’autres départements pourraient avoir été contaminés, le test Covid-19 a, comme nous le souhaitions, été étendu à l’ensemble du personnel de l’entreprise.»
La direction aurait-elle tardé à réagir? Y a-t-il eu des manquements en matière de sécurité? «Avant de faire le procès de la direction, notre priorité c’est que les travailleurs puissent travailler en toute sécurité. Il ne s’agit pas d’un combat traditionnel. Nous estimons avoir un devoir moral vis-à-vis de nos travailleurs touchés par le virus. Par respect pour eux et leur famille, il ne faut pas politiser la situation, explique Georges Requena. Malgré les mesures prises (testing, désinfection par fumigène, port du masque…) nous devons faire face à dix cas de Covid dans notre personnel. Fatalement, ça mérite une analyse et la prise de mesures concrètes et efficaces pour endiguer la propagation. Dans un second temps, il faudra dégager les responsabilités. Nous sommes ouverts à la conciliation sociale mais nous exigeons la mise sur pied d’une commission d’enquête neutre pour faire la clarté sur les éventuels manquements de la part de la direction.»