"On gère tant bien que mal"
Témoignage de Grégory Krzyszkowski, infirmier et délégué syndical à la prison de Jamioulx.
« Le quotidien à Jamioulx se passe au fil du temps, des heures et des minutes, comme dans tous les établissements du royaume je crois. Au fil des informations que la Direction reçoit et transmet », explique d’emblée Grégory.
Le personnel pénitentiaire qui est encore présent est partagé entre professionnalisme, fatalisme, incompréhension et interrogation.
« Professionnalisme, car le personnel continue à effectuer son boulot de manière exemplaire malgré la peur et les plaintes multiples de nombreux détenus. Fatalisme, car la pandémie est là et on ne sait rien y faire, on subit », soupire Grégory. Et d’ajouter : « Il y a aussi de l’Incompréhension vis-à-vis de nos Dirigeants, de notre administration centrale…Enfin, le personnel s’interroge sur les mesures prises et non prises. »
Comment le personnel soignant gère la situation ?
« Le personnel médical et les équipes de soins tiennent la barque. On s’organise, on court, on calme, on essaie d’informer, on s’adapte entre les consignes reçues de l’administration centrale et celles reçues de l’administration médicale. On gère tant bien que mal », conclut Grégory.
Quelle est la situation des détenus ?
« Pour le moment, cela ne se passe pas trop mal à Jamioulx. Mais jusque quand ? », s’interroge l’infirmier. Il ajoute : « En tout cas, pour les détenus, au niveau organisationnel, le nombre de préaux n’a pas changé. Le nombre de détenus par préau et le système de douches restent inchangés. Les visites ont par contre été supprimées et les deux sections ouvertes ne le sont plus. »