Information pour les chauffeurs dans le transport routier
Il y a quatre ans, les employeurs et les travailleurs s’accordaient sur l’introduction d’une nouvelle classification des fonctions des chauffeurs de poids lourds, plus adaptée à la réalité d’aujourd’hui. Cette classification de fonctions n’a jamais vraiment été concrétisée dans le sens où les salaires n’y ont pas été associés. Cela vient du fait que les fédérations et les syndicats interprètent les règles salariales de manière différente. Pour les employeurs, les salaires peuvent être augmentés via la classification et seulement dans le respect de la norme salariale. Pour les syndicats, il s’agit de l’introduction de nouveaux barèmes en dehors de la norme salariale. En dépit de différentes propositions des organisations syndicales, nous restons coincés par le refus obstiné des fédérations d’employeurs. Toutefois, ces derniers évoquent également la pénurie de chauffeurs et se plaignent de ne pas pouvoir en trouver.
La FGTB UTB a introduit un préavis de grève avec effet immédiat. La CSC-Transcom ne s’y joint momentanément pas mais couvrira les éventuelles actions. La CSC-Transcom veut avant tout informer et sensibiliser les travailleurs. En effet, les décisions doivent être prises après consultation et de manière démocratique et surtout pas de manière autoritaire. La CSC-Transcom veut également attendre la commission paritaire du 21 mars et la réponse des fédérations d’employeurs du secteur du transport routier.
Pour la CSC-Transcom, le préavis de grève est prématuré. A la commission paritaire, nous avons soulignés que l’écart entre les hauts et les bas salaires dans le transport routier ne fait qu’augmenter. C’est pourquoi nous avons proposé d’utiliser la classification de fonctions pour combler cet écart. Nous proposons une augmentation de salaire de 3 à 4 euros par heure, hors index et norme salariale, répartie sur deux ans. Il s’agit d’une nouvelle classification avec de nouveaux barèmes. Cela peut donc se faire en dehors de la norme salariale. Les fédérations ont dit qu’elles donneraient une réponse dans un mois, lors de la prochaine commission paritaire. C’est pourquoi la CSC-Transcom estime que le préavis de grève arrive trop tôt. Nous sommes plus en faveur d’actions de sensibilisation.
Nous regrettons de nouveau que la FGTB fasse cavalier seul et, en cela, elle diminue l’impact d’un front commun syndical. Ce dossier est sur la table depuis un certain temps, attendre le 21 mars n’aurait fait de mal à personne et aurait permis de faire une réelle information aux travailleurs. A la CSC-Transcom, nous disons toujours « notre boulot, défendre le vôtre » !