Première occupation d’une ambassade à Bruxelles

Ce lundi 16 octobre, pour la première fois en Belgique, les travailleurs des Missions Diplomatiques de l’Espagne se sont déclarés en grève et ont occupé leur représentation permanente auprès de l’Union Européenne.
Ils étaient une soixantaine de travailleurs locaux et de travailleurs détachés de l’Administration à l´Ambassade, à la Représentation Permanente auprès de l´UE et auprès de l´OTAN, au Consulat Général, à l´Office du Tourisme, à avoir répondu à l’appel à la grève des syndicats espagnols et de la CNE et la LBC, et à occuper symboliquement le site du 52 Bd du Régent. C’est une grande première dans le secteur des Ambassades et Missions Diplomatiques, et un grand succès de mobilisation.
Pour la première fois, sortant du silence et de l’anonymat, des travailleurs de Missions Diplomatiques portent haut et fort leurs revendications bien légitimes :
- un salaire décent pour un travail décent, au lieu d’un salaire minimum pour des semaines de 60 heures, l’indexation des salaires, des barèmes
- l’application du droit du travail et des décisions de justice,
- la déclaration systématique à la sécurité sociale Belge par l’employeur au lieu du travail au noir imposé,
- le respect qui est dû à tout individu plutôt que les mauvais traitements et l’abus de pouvoir,
- et la possibilité d’élire démocratiquement des représentants du personnel pour faire entendre leurs droits et faire progresser leurs conditions de travail !
Des collègues d’autres ambassades faisant partie de l’InterSyndicale (Portugal, Etats Unis, Finlande…) sont venus les soutenir. Des parlementaires européens de Podemos et espagnols de l’IU ont également fait le déplacement pour montrer leur soutien.
Les travailleurs des Missions Diplomatiques Espagnoles peuvent être fiers, ils ont ouvert la voie pour tous les travailleurs des Ambassades et Missions Diplomatiques ici à Bruxelles et dans le monde.
Si, par leur détermination et leur capacité d’organisation, ils ont été capables de bloquer leur ambassade pour une journée et de faire entendre leur voix, d’autres aussi le peuvent et ne manqueront pas de le faire.
La conquête collective d’un statut protecteur et des droits qui y sont associés, ne fait que commencer. La CNE et la LBC continueront à soutenir, défendre et organiser les travailleurs pour s’en assurer.