Cette semaine, à l’approche du week-end de Pâques (qui est l’un des plus rentables de l’année), la direction a décidé de durcir le conflit. Tous les moyens sont bons pour forcer l’ouverture des magasins. Elle poursuit sa politique d’intox en véhiculant des fausses informations, comme le fait que la grève ne serait pas reconnue. C’est même indiqué sur les fiches de paie de mars.

 

La direction empêche la tenue d’assemblées syndicales dans les magasins alors qu’elle en organise elle-même. Elle empêche l’accès aux locaux sociaux et aux toilettes aux grévistes.

 

Elle envoie les huissiers et la police sur les piquets avec des menaces d’astreintes allant jusqu’à 1.000€, le huissier indiquant que l’astreinte s’applique directement alors que l’amende ne peut être infligée que si la personne prévenue par la notification individuelle réitère l’acte que l’ordonnance lui interdit. A nouveau de l’intox pour décourager les travailleurs.

 

Lors de l’action aux dépôts de Zellik, elle n’a pas hésité à faire appel à la réserve fédérale de la Police pour envoyer des « robocops » briser un piquet de grève pacifique pour faire sortir des camions, alors qu’il n’y avait aucune entrave quelconque à l’ordre public.

 

Depuis le début de la semaine, elle force littéralement la réouverture des magasins, alors que les rayons sont vides. Elle remplace les grévistes par des étudiants et dernière trouvaille : elle paye des agents de sécurité pour garantir le maintien des portes ouvertes.

 

La direction Delhaize contourne et bafoue la législation sans vergogne, méprise les travailleurs et durcit le conflit. Elle espère probablement que le rapport de force leur sera plus favorable lors de la première réunion avec le conciliateur social fixée le 18 avril (donc très tardivement, sous prétexte d’incompatibilité d’agenda, alors qu’aucune autre date plus proche n’a été proposée aux syndicats).

 

Mais la direction ne semble pas bien évaluer la détermination des travailleurs qui se renforce à chaque attaque patronale.