Journée mondiale contre la pauvreté

Le 17 octobre, les travailleurs sans emploi de la CSC exigeront, une fois encore, la suppression du statut cohabitant moyennant un financement adéquat et ce dans les brefs délais. Il contribue à la paupérisation d’une part de plus en plus grande de la population. 

Nous refusons catégoriquement tout dispositif qui ne serait pas suffisamment financé et qui risquerait de réduire les montants de certaines allocations et d’appauvrir davantage des allocataires déjà, trop souvent, dans des situations difficiles. 

Comment sont déterminés les montants des allocations?

Pour déterminer le montant des allocations, la règlementation chômage tient compte de la situation du ménage des personnes qu’elle indemnise. Elle distingue trois catégories :

1. les personnes ayant à leur charge une ou plusieurs personnes (enfants, conjoints, parents, …)
2. les personnes isolées (vivant seules) et les cohabitants, personnes qui vivent avec au moins une personne qui a un revenu.
3. Chaque catégorie percevant une allocation moins élevée que la précédente. 

Des allocations sérieusement amputées 

Le statut cohabitant a été instauré en 1980. Il s’agissait d’une mesure purement budgétaire pour faire des économies et ce sont les femmes (65% en 1982) et les jeunes qui en ont été les principaux groupes cibles. Depuis, de plus en plus d’hommes, surtout précarisés, ont ce statut. 

Du jour au lendemain, parce que vivant avec une personne qui a un revenu, des personnes voient leur allocation de chômage, de maladie, de pension, de CPAS… sérieusement amputée.

Une mesure injuste et discriminante

Cette mesure tout à fait injuste et discriminante conforte le préjugé que les allocations ne seraient pas vitales. En plus, le statut cohabitant pose un vrai problème de société en mettant une entrave à la solidarité. N’importe qui peut perdre son emploi, un conjoint, ou subir un accident de la vie et avoir besoin de se soutenir, s’entraider, se solidariser, vivre ensemble pour faire face aux aléas de l’existence et se mettre debout. 

Avec le statut cohabitant, les gens sont face à un dilemme : risquer de crouler sous les problèmes financiers ou se mettre hors-la-loi.
Lutter contre les inégalités, c’est aussi supprimer le statut cohabitant.