Journée internationale de lutte pour les droits des femmes: portraits sur place!
Ce matin, la CSC, la FGTB et d'autres organisations féministes s'étaient donné rendez-vous à la Place de l'Albertine à Bruxelles. Le rendez-vous a connu un franc succès puisque près de 600 militantes (et militants!) s'y sont retrouvés!
Ewa - Secteur des Titres-services
"C'est important de venir en personne. Il faut montrer qu'on est là, qu'on est présent, qu'on fait du bruit. Il y a encore trop d'inégalités entre les hommes et les femmes, autant au niveau professionnel que social. Dans mon secteur, celui des Titres services, la majorité des aide-ménagères sont étrangères. Elles ne maitrisent parfois pas bien la langue et ne connaissent pas les lois, ce qui a pour conséquences qu'elles se font souvent exploiter par des patrons malhonnêtes. Aujourd'hui, je suis là entre autres pour exiger qu'on ne les laisse pas pour compte."
Victoria - Secteurs des Hôpitaux publics
"Derrière moi, j'ai une balance qui tente de trouver l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il n'y a pas longtemps, une collègue à moi n'est pas parvenue à trouver une place en crèche pour sa fille; elle a du demander à sa belle-mère de garder la petite. C'était ça ou l'obligation de travailler à mi-temps. Aujourd'hui, je suis là pour insister sur le fait que ce n'est pas normal qu'il n'y ai pas assez de place en crèche pour chaque enfant en Belgique. Je tiens aussi à dire que je suis ici pour soutenir les femmes du monde entier. En Belgique, oui, mais aussi partout ailleurs."
Abou - Secteur de l'Alimentation et Services
"J'ai participé à l'atelier 'Vis ma vie d'aide familiale'. On nous y a proposé de se mettre dans la peau d'une aide familiale, en nous faisant pousser quelqu'un dans une chaise roulante, en nous initiant à certaines tâches de nettoyage, ou dans une situation où on doit faire les courses pour quelqu'un d'autre que soi. On se rend compte que ces différentes tâches sont dures, vraiment dures. Pousser une chaise roulante, c'est difficile physiquement car c'est lourd et assez peu maniable; mais c'est aussi difficile psychologiquement d'encaisser certaines remarques de la personne en chaise roulante elle-même. C'est un peu le même ressenti en ce qui concerne le fait de faire les courses de quelqu'un d'autre. C'est lourd à porter, et la personne que vous aidez n'est pas toujours tendre avec vous. En ce qui concerne le nettoyage, le fait de se pencher, s'accroupir, frotter,... Ca casse. On voit le résultat, c'est propre, mais on imagine pas le travail qu'il y a derrière. On ne se rend pas compte de ce que ces tâches représentent au quotidien. En tant qu'homme, je soutiens à 100% l'action d'aujourd'hui."