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Le déficit, ce sont les cadeaux du gouvernement aux entreprises

Face à la volonté affichée de la N-VA de saigner à blanc notre sécurité sociale, la CSC Alimentation et Services a fait ses comptes. Non seulement, le syndicat démontre, chiffres à l’appui, que ce serait inefficace, mais il pointe aussi du doigt les responsabilités des politiques néolibérales dans la débâcle actuelle du déficit public belge.

Le jeudi 2 mai 2024, la N-VA a communiqué son plan d’économies qui vise à réduire les dépenses publiques du pays pour se conformer aux nouvelles règles budgétaires européennes. À politique inchangée, le parti nationaliste flamand craint que d’ici 2029 la Belgique n’atteigne le taux de 6,4 %. 
 
 « Pour plaire à l’Europe, la N-VA veut s’attaquer aux travailleurs en coupant dans la sécurité sociale. Ses cibles : les malades de longue durée et les chômeurs. C’est tout simplement scandaleux. », réagit Steve Rosseel, nouveau président de la CSC Alimentation et Services.

L’importance accordée par la droite au chômage est idéologique

Avec ses mesures d’économies, la N-VA espère économiser 11,8 milliards. Or, la CSC Alimentation et Services a fait ses comptes : la mesure serait plus idéologique qu’efficace.

En effet, le chômage, qui est au centre du débat des dépenses publiques, ne compte que pour 6 milliards en 2022 sur un budget de 300 milliards. En 2013, ce montant était de 9 milliards. Autrement dit, le budget consacré au poste chômage a diminué de 33 % en 10 ans (données OCDE). 
 
« Ce poste de chômage est une dépense mineure dans le budget total. Et il ne participe ni à l’augmentation des dépenses ni à l’augmentation du déficit. Cibler les travailleurs et les chômeurs semble davantage une mesure idéologique, ce qui n’est pas très étonnant dans le chef de la N-VA. », poursuit Steve Rosseel.

Les cadeaux aux entreprises sont les vraies causes du déficit

Si la situation est alarmante actuellement au niveau du déficit public, c’est dû aux cadeaux faits aux entreprises (notamment le tax shift du gouvernement Michel). 

En 2024, le déficit public prévu est de 21,5 milliards. Or, en 2024 également, le manque à gagner lié au tax shift sera de 10 milliards (effets retours inclus) et ceux liés aux autres subsides salariaux bénéficiant directement aux employeurs de 11,4 milliards. On a donc un total de 21,4 milliards de baisses des recettes sur l’année.

« En clair, le montant du déficit est égal aux cadeaux faits aux entreprises ! », continue Steve Rosseel. 

Au total, entre 2005 et 2024, le tax shift et les autres subsides salariaux bénéficiant directement aux employeurs ont entraîné un manque de recettes de 263 milliards, soit pile la moitié de la dette publique belge en 2024.

Faire contribuer les épaules les plus larges

Le courage politique serait d’arrêter cette politique d’exonérations et de cadeaux permanents aux entreprises et de faire contribuer les épaules les plus larges. La CSC plaide depuis des années pour une redistribution des richesses via une fiscalité juste. Actuellement, subsides et exonérations pour les grandes entreprises vont remplir les poches des actionnaires. Les conclusions du dernier rapport d’Oxfam montrent que l’argent s’accumule au sommet de la société : 73 % des profits des grandes entreprises vont dans les poches des actionnaires !

« L’austérité n’est pas la solution. Amputer encore la sécurité sociale ne va pas résoudre le problème du déficit budgétaire. Notre syndicat est pour une fiscalité juste qui peut passer, notamment, par une taxe sur les fortunes. », conclut Steve Rosseel.

Annexes : 
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