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Quand la Vivaldi fait du zèle pour les règles budgétaires européennes

Sous l’égide de la Vivaldi, la réforme du pacte de stabilité est sur le point d’aboutir. Si c’est le cas, cette réforme plongera l’Etat dans une cure d’austérité et nuira gravement à la transition écologique.  

Au début des années 2000, Romano Prodi, alors président de la Commission européenne, qualifie de “ stupide ” le pacte de stabilité européen. Ce pacte enferme les finances publiques dans un carcan rigide, ce qui se traduit par une baisse des investissements et de la croissance économique, et paradoxalement par une hausse de l’endettement par rapport au PIB. La crise Covid, puis la crise énergétique, donnent raison à Prodi. Pour vaincre le virus, soutenir les entreprises et les travailleurs, aider les ménages à payer leurs factures d’énergie, l’UE suspend le pacte de stabilité. L’UE et ses Etats membres en tirent-ils des leçons et assouplissent-ils les exigences du pacte ? L’accord provisoire obtenu par la présidence belge de l’UE en février est proche d’anéantir tout espoir. Selon la Confédération européenne des syndicats (CES), les nouvelles règles seraient plus contraignantes que les précédentes ! Un comble, alors que l’UE prétend réaliser sa transition écologique... En effet, la transition coûtera cher ; que ce soit pour décarboner nos productions, nous protéger des catastrophes climatiques ou reconvertir des travailleurs. Plusieurs économistes ont fait des calculs. Ils arrivent à la conclusion qu’une hausse de l’endettement public sera inévitable et devra être acceptée par les gouvernements. Mais l’accord qui se dessine interdit cet endettement. Dans l’état actuel de la proposition, on se trouverait face à un choix impossible : ou la transition écologique, ou le respect des règles, mais pas les deux. D’où l’urgence d’empêcher cet accord ou en tout cas de le retarder.   

Et la Belgique dans tout ça ? 
La Vivaldi porte la voix de la Belgique dans ce dossier. En interne, elle n’a pas de position commune. Les partis de gauche (PS, Ecolo, Vooruit, Groen) du gouvernement fédéral sont contre les nouvelles règles. Les partis de droite (MR, Open VLD, CD&V) sont pour. Dès lors, à la table des ministres des finances de l’UE, et jusqu’il y a peu, la Belgique se taisait. Mais depuis janvier et jusqu’à juin, la Belgique préside le Conseil de l’UE. Elle hérite du dossier. Deux options s’offrent au gouvernement fédéral. Ou bien il renvoie le dossier à la présidence suivante de l’UE, qui sera assumée par la Hongrie à partir du mois de juillet. Ce serait logique : le gouvernement n’ayant pas de position, il doit aussi s’abstenir de faire atterrir le dossier. Ou bien il joue le bon élève de l'austérité européenne et s’active pour faire atterrir les règles budgétaires. C’est cette option qu’a visiblement choisie la Vivaldi. Depuis plusieurs mois, notre ministre des Finances, le CD&V Vincent Van Peteghem engrange des accords. La présidence belge espère obtenir un accord définitif en mai, juste avant les élections européennes.   

C’est maintenant qu’il faut agir 
Dans leurs programmes électoraux, tant le PS qu’Ecolo - partis membres de la Vivaldi - militent pour des règles budgétaires compatibles avec la transition écologique. Mais, comme on l’a dit ci-dessus, les règles que la Vivaldi s’apprête à faire voter vont à l’encontre de cela. Si l’on veut changer les règles, c’est maintenant qu’il faut agir. Un front doit se constituer, et d’abord avec l’aile gauche de la Vivaldi, pour exiger de Van Peteghem qu’il rouvre le dossier pour rendre les règles compatibles avec des investissements indispensables (dans la transition, la santé, la justice, etc.). Si ce n’est pas possible, il faut que la présidence belge renvoie le dossier à la présidence hongroise, afin de gagner du temps. La Vivaldi ne peut être complice de règles qui empêcheront les pouvoirs publics de réinvestir dans la transition écologique et les fonctions collectives essentielles.   
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