UNamur et UCLouvain : l’AULNE a besoin de la concertation sociale

Ce matin, la presse relayait la création de l’AULNE, nouvelle plateforme inter-universitaire alliant l’UCLouvain et l’UNamur. Une information passée sous silence dans les organes de concertation sociale, à la consternation de la CNE. Les représentants syndicaux regrettent que les directions des universités privilégient la communication au travers de la presse au lieu d’informer au préalable les représentants des travailleurs. Peut-être qu’en faisant de même, nous serions écoutés ?
La rentrée académique de l’UCLouvain a été l’occasion pour la direction de montrer sa maestria communicationnelle : aucune communication vers le personnel des deux universités concernées le jour officiel de la fusion (14 septembre), ainsi que l’annonce, par ailleurs, de la décision du recteur Blondel de ne pas briguer un nouveau mandat, immédiatement répercutée vers les médias grâce à des interviews et communiqués de presse. Une asymétrie qui montre bien où va la priorité de l’employeur.
Après la trêve estivale, la concertation sociale a repris. La création de l’AULNE n’a pourtant fait l’objet d’aucune annonce ni discussion dans les Conseils d’entreprise respectifs de l’UNamur et de l’UCLouvain.
Le personnel des universités est encore en train de digérer la réforme du paysage de l’enseignement supérieur qui engendre une charge administrative et pédagogique importante. S’ajoute à cela la fusion entre l’UCLouvain et l’Université Saint-Louis qui a fait l’objet de grands discours. Dans la pratique, cependant, le personnel et les syndicats n’ont pas encore de vision claire ni sur les différences de conditions de travail ni sur les conséquences de cette fusion sur le quotidien de nombreux membres du personnel. « Rien de change » reste le leitmotiv de la direction, ce qui montre peu de considération pour la réalité de terrain.