Communiqué de presse
15/10/2021
Le personnel des services PSE n’assurera plus ni le tracing ni la vaccination !
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Depuis des semaines, et notamment depuis l’annonce par le CODECO que les services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE) étaient chargés de la vaccination des 12-17 ans à Bruxelles, le personnel des services PSE a réagi. A partir de ce lundi 18/10, il refusera de s’occuper du tracing et de la vaccination COVID.
Cela fait des mois que les missions de base (bilans de santé, dépistages sensoriels, vaccinations autres que COVID, promotion à la santé…) sont mises en « veilleuse» au profit du tracing (garde en soirée et durant le week-end, mise en quarantaine, fermeture de classes…). Suite à une première réaction syndicale, des budgets ont été libérés l’année passée pour répondre au malaise grandissant. Mais le secteur avait préparé la rentrée dans l’espoir ferme de relancer ces missions de base et de « rattraper le retard ». Il s’agit notamment de reprendre le dépistage des problèmes de santé, aggravés par les périodes de confinement et de fermeture des écoles.
Le secteur tire la sonnette d’alarme sur l’état de santé des élèves !
L’annonce de la reprise du tracing et de la vaccination COVID (BXL) a mis le feu aux poudres. Suite à l’interpellation syndicale, le 20 septembre, les représentants du personnel avaient rencontré le cabinet de la Ministre. Le personnel avait insisté sur la perte de sens et sur la surcharge de travail.
Perte de sens :
- Tracing : pourquoi fermer les classes et retrouver les mêmes jeunes ensemble dans les quartiers, les activités sportives… ? Le décalage est énorme entre la « liberté retrouvée » dans la société et les directives de tracing.
- Vaccination : utiliser la génération 12-17 pour pallier un taux de couverture vaccinale faible dans la population plus âgée a-t-il un sens, alors que ce n’est pas cette génération qui court un risque sanitaire majeur ?
- Etat de santé : comment justifier de laisser tomber les autres problèmes de santé de ces jeunes au profit de mesures discutables dans la lutte contre le COVID ?
Surcharge de travail :
Des gardes téléphoniques y compris le week-end et le soir, mais aussi des planifications sans cesse bousculées, et des dispositifs informatiques foireux.
Des engagements étaient pris, visant à libérer le plus tôt possible les services de ces tâches supplémentaires. Mais faute de concrétisation, les représentants syndicaux ont envoyé le 4 octobre un préavis couvrant les grèves et actions collectives à partir du 18 octobre. Une assemblée tenue ce jeudi a évalué la situation.
Il n’y a toujours pas de solution opérationnelle permettant de recentrer l’activité sur les missions de base. A Bruxelles, l’ONE annonce qu’un accord de principe existe avec le Ministre Maron pour que la COCOM assure le tracing, mais il n’est toujours pas mis en place.
En Wallonie, on nous dit que la Ministre Morréale n’a toujours pas répondu à la demande de la Ministre Linard. Mais que, en revanche, la Ministre Morréale est demandeuse que les services PSE assurent la vaccination des 12-17 ans dans certaines zones géographiques (à Liège par exemple).
Pour le personnel des services PSE, c’en est trop ! La santé des élèves mérite un accord politique garantissant que les missions de base de promotion de la santé soient prioritairement assurées. En attente d’un tel accord, le personnel a décidé de ne plus assurer les missions relatives au COVID, et ce à partir de ce lundi 18 octobre. Les établissements scolaires ont été avertis ce jour.
