Il ressort des chiffres de Sciensano que les aides-ménagères courent un risque accru de contamination dans l’exercice de leur travail. La CSC Alimentation et Services plaide pour davantage de mesures de sécurité et une vaccination prioritaire.

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire du Centre de Crise national et Sciensano (27/04), les chiffres en matière de contaminations par secteur d’entreprises ont été commentés. « Comme nous le disons depuis plus d’un an, on a maintenant la confirmation officielle du fait que les aides-ménagères courent un risque de contamination élevé en exerçant leur travail, » dit Pia Stalpaert, présidente de la CSC Alimentation et Services. 

 

Sur base des données disponibles de l’ONSS et du contact-tracing, les infections par le virus de la COVID-19 dans les différents secteurs d’entreprises ont été répertoriées. L’Université de Hasselt, la KU Leuven, IDEWE et Sciensano ont collaboré à cette étude. Le Professeur Lode Godderis (KUL) est venu commenter le sujet lors de la conférence de presse. « Le nombre de contaminations est élevé dans le secteur des titres-services, » explique-t-il.  « Dans ce secteur, il n’y a pas de screening automatique (les aides-ménagères travaillent individuellement chez les clients), et les travailleurs courent un risque accru, étant donné qu’elles se trouvent pendant toute la journée en compagnie de personnes (potentiellement contaminées). »

 

Les aides-ménagères se rendent dans différents ménages au cours de la semaine (jusqu’à 10 ménages par semaine) et se retrouvent pendant plusieurs heures dans le même espace de vie que les membres du ménage. La distanciation sociale devient dès lors très difficile et tout le monde ne respecte pas les consignes de sécurité. Certains employeurs sont toujours réticents et ne sont même pas disposés à mettre à disposition suffisamment de masques. 

 

« En début d’année, nous avons plaidé un maximum pour une vaccination prioritaire de nos aides-ménagères, » dit Pia Stalpaert. « C’est la seule manière de réduire le nombre élevé de contaminations. Nous regrettons que les autorités n’aient pas donné suite à notre demande. Il est à espérer que cette fois-ci, les chiffres arrivent à convaincre les autorités à vacciner les aides-ménagères prioritairement. »