Coronavirus
28/08/2020
Le syndicat et la crise du coronavirus : Temoignage de Beatrice, aide menagere
La crise du coronavirus agite le monde entier depuis des mois. Pendant le confinement, de nombreuses entreprises ont fermé leurs portes, ce qui a entraîné plus d'un million de chômeurs temporaires dans notre pays en avril. Les efforts de nos délégués ont été extrêmement importants. Ils se sont assurés - surtout en coulisses - que leurs collègues pouvaient retourner au travail dans des conditions sûres.
Dans cette série, nous laissons quelques délégués (h/f) parler des conséquences de la crise du coronavirus dans le monde du travail et de ce qu'ils ont pu réaliser. Béatrice travaille chez Logi9, une société de titres-services liégeoise. Elle est déléguée CSC et elle siège au CE et au CPPT.
Qu’est-ce qui a changé avec la crise du coronavirus ?
Dès le début du confinement, nous avons arrêté le travail. Le danger était trop grand d’aller travailler dans des familles qui se retrouvaient au complet à la maison. Heureusement, pour le mois de mars, l’employeur nous a payé le salaire garanti. En avril, nous avons bénéficié du chômage corona et, à partir du 18 mai, la reprise s’est faite graduellement, sur base volontaire.
Quel a été votre rôle en tant que déléguée au moment de la reprise ?
Nous avons demandé la tenue d’un CPPT avec le conseiller en prévention pour voir quelles mesures seraient mises en place. Nous voulions au minimum obtenir un masque, du savon/gel désinfectant et des gants. Nous avons obtenu tout cela et même bien plus. De plus, l’employeur a envoyé un courrier très complet à tous les clients avec des directives pour que le travail se passe en toute sécurité. Il s’agit de 10 conseils très pratiques, allant du respect de la distanciation sociale au matériel à fournir à l’aide-ménagère (bac pour déposer ses affaires,…) en passant par l’aération des pièces.
Vos collègues et vous-même, avez-vous peur d’être contaminée-s ?
Au début, il y avait de grosses craintes chez la majorité d’entre nous. Mais quand les aide-ménagères ont vu tout ce qui avait été mis en place par rapport aux clients, ces craintes se sont apaisées.
Y a-t-il encore quelque chose que vous souhaiteriez améliorer ?
Le seul problème se situe au niveau des remplacements. Certaines aide-ménagères refusent de faire des remplacements car elles ne connaissent pas le client. Je comprends leurs réticences, mais, quand je vois tout ce que la société a fait pour nous, comme le paiement du salaire garanti en mars et en mai ou l’information des clients, j’estime que, nous, travailleuses, nous devons aussi faire notre part.