Les médecins de Weerwerk ont pris l’initiative de rédiger une lettre ouverte et de lancer une pétition. Ils estiment qu’il est grand temps d’améliorer les conditions de travail du personnel du secteur des titres-services. Tout comme les médecins, la CSC Alimentation et Services se préoccupe de la santé des quelque 140.000 travailleurs du secteur.

Dans les médias figurait surtout notre revendication d’une augmentation de 1,1%, telle que prévue par l’accord interprofessionnel. Soyons clairs : ce n’est pas notre seule revendication, même si elle est très importante. En effet, des études démontrent qu’il existe un lien entre le pouvoir d’achat et la santé. Outre une augmentation salariale, la CSC Alimentation et Services œuvre pour un emploi faisable à part entière. Des études internes et externes ont déjà démontré que la qualité et la faisabilité de ce métier doivent être améliorées d’urgence. La liste des problèmes est longue :

• Les possibilités de formation sont minimales.
• L’encadrement dans certaines entreprises de titres-services est médiocre.
• La mortalité à cause de maladies pulmonaires est plus élevée chez les aide-ménagères que chez la moyenne de la population.
• Les problèmes musculaires et articulaires sont plus fréquents que dans les autres métiers.
• L’isolement social reste un défi important pour le secteur.
• Travailler jusqu’à l’âge de la pension est impossible pour la plupart des travailleurs.
• Le matériel que les aide-ménagères doivent utiliser n’est souvent pas suffisant.
• Elles doivent trop souvent utiliser des produits chimiques dangereux tels que l’ammoniaque et les détartrants.
• 2/3 des travailleurs souffrent de douleurs du dos, de la nuque ou des articulations.
• La moitié des travailleurs souffre de stress (entre autres à cause des déplacements).
• Le taux de maladie est élevé.
• Il n’y a guère de réglementation de fin de carrière.
• L’appréciation sociale du métier est trop faible.
• 1/3 des aide-ménagères ont déjà été victimes de harcèlement.

Cette liste n’est pas exhaustive, mais ce n’est pas l’essentiel de notre message. En fait, la conclusion des médecins de travail est la même que la nôtre depuis des années : « Lorsque le nombre de plaintes médicales est si élevé, c’est parce que le travail rend malade. Le travail doit s’adapter à la personne et pas l’inverse. »

Bientôt, les employeurs et travailleurs se réuniront à nouveau pour négocier un accord. Espérons qu’ils ne se limitent pas aux salaires, mais qu’ils se pencheront également sur la liste des problèmes ci-dessus.