Dans le Non Marchand aussi, ça suffit !
Si la hausse des coûts de l’énergie supportée par les employeurs du Non Marchand est bien réelle, il est de leur responsabilité d’exiger des réponses exceptionnelles auprès des autorités publiques. Cette problématique ne peut en aucun cas être solutionnée au détriment de l’emploi des professionnels qui accompagnent les bénéficiaires/patients au quotidien.
Pourtant, certains employeurs peu scrupuleux y voient « l’excuse économique » pour se séparer de travailleurs « trop coûteux » (selon eux), arguant les indexations des salaires qui se succèdent et les coûts de l’énergie qui accroissent leurs frais de fonctionnement.
La CNE Non Marchand dénonce les pratiques de ces employeurs dont les finalités sont exclusivement commerciales. Ces derniers se sont infiltrés dans le paysage du Non Marchand depuis plusieurs décennies et ont largement profité de « zones grises » en exploitant toutes les possibilités d’ingénierie financière et sociale au détriment de la qualité et de l’emploi.
Grève générale aussi dans le Non Marchand !
A travers leur participation massive lors de la journée de grève générale du 9 novembre dernier, le personnel du Non Marchand, tous secteurs confondus, a exprimé son ras-le-bol. Tous les secteurs ont été touchés : hôpitaux, aide à domicile, culture, crèches, aide à la jeunesse et à la personne handicapée, maisons de repos… des milliers de grévistes. Des centaines de piquets ont été organisés. Des informations vers la patientèle et les usagers ont été données, avec un accueil formidable de la part de ceux-ci, démontrant l’attachement du public à des services Non Marchand de qualité.
Stop à la pénurie !
En plus de la crise économique que le personnel vit comme les autres, les pénuries de personnel s’accroissent partout sur le terrain, rendant les horaires et la charge de travail insoutenables. Les collègues fuient le temps plein voire même le métier. Les professions ne sont plus attractives. Les jeunes ne veulent plus de ces métiers, surtout avec les salaires médiocres que la société est prête à payer. Les difficultés de recrutement se font ressentir de plus en plus dans la majorité des secteurs Non Marchand.
Parce qu’il veut améliorer les services rendus à la population, le 9 novembre le personnel a exigé la poursuite du refinancement du Non Marchand pour permettre à ces métiers essentiels d’être attractifs et d’avoir des carrières tenables !
Plus que jamais, une bonne protection sociale (santé, social, culture) ne sera possible qu’avec du personnel professionnel, motivé, bénéficiant de bonnes conditions de travail pour garantir la meilleure des qualités de vie pour les bénéficiaires, les patients.
Le personnel du Non Marchand mérite mieux des pouvoirs publics comme des employeurs dont ils attendent un soutien plus ferme et plus proactif à leurs revendications. Que font-ils concrètement ? Les travailleurs méritent des actes concrets.
Maïté Snyders, Sylvie Pottiez