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PC 318 - Services des aides familiales et aides seniors

Une marée verte Non Marchand à Bruxelles

Le 31 janvier dernier, 25.000 travailleurs de la Santé, du Social, de la Culture ont tiré la sonnette d’alarme dans les rues de la capitale.
 
  • Une aide familiale qui voit ses prestations se fractionner : accompagnement, soutien, cuisine, entretien, courses... jusqu’à 6 bénéficiaires par jour ;
  • Une éducatrice qui doit assurer l’accompagnement éducatif d’un nombre de plus en plus important de personnes handicapées, risquant de ne plus être là que pour les besoins de base ;
  • Un infirmier qui assure un service de 7h30 à 20h (avec 1/2h de pause) en soins intensifs, et qui voit arriver la soirée avec de plus en plus l’angoisse d’une inattention vitale ;
  • Un puériculteur qui doit donner à manger en même temps à 3 petits bouts, alors que 3 autres pleurent ou se chamaillent en criant juste à côté;
  • Une formatrice qui doit donner une formation à des chômeurs, mais qui doit d’abord jouer à l’assistante sociale tant les demandeurs d’emplois sont exclus de la société ;
  • Un aide-soignant qui sait que pour arriver à laver et habiller les 12 résidents dont il a la charge le matin en maison de repos, il sera plus proche de la maltraitance que du « prendre soin » dont il rêvait quand il a choisi ce métier.
Ce qui relie l’ensemble de ces situations vécues, représentatives de la réalité quotidienne du personnel des secteurs Non Marchand, c’est qu’à chaque fois c’est la situation du bénéficiaire, du patient, de l’usager… qui est déplorée.

Si le personnel se mobilise, c’est évidemment pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. C’est aussi parce que sur le terrain, cela produit un cercle vicieux très dangereux :

Conditions de travail dégradées
Il manque de personnel. Les conditions de travail se dégradent. Le personnel s’en va, passe à temps partiel ou est en incapacité de travail de longue durée (burn-out…). De plus, les jeunes ne veulent plus de cette vie professionnelle, ce qui aggrave la pénurie. Mais les 25.000 manifestants, et tous ceux qui ont dû rester au travail pour assurer les services indispensables, ont surtout voulu tirer la sonnette d’alarme : le personnel ne peut plus servir de variable d’ajustement. Il a tout donné pendant la pandémie, et n’a pas pu souffler à la sortie de la crise sanitaire. L’élastique est à son maximum.

Maintenant, c’est la qualité, la quantité et l’accessibilité aux service sociaux, aux soins de santé, qui sont menacées ! Concrètement, des lits hospitaliers et de maisons de repos sont fermés, les listes d’attente s’allongent et les prises en charge sont de moins en moins qualitatives. Ceux qui ont de l’argent vont vers des services privés commerciaux. Ce que la CNE réclame, c’est que la protection sociale soit préservée et grandement améliorée. Nous voulons une société où chacun et chacune a sa place, où le bien-être de l’ensemble de la population passe avant le profit économique de quelques-uns. Au moment où les partis définissent leurs programmes électoraux pour 2024, il s’agit de les mettre en garde : les bénéficiaires, les patients, et les travailleurs… sont aussi des électeurs !

 

Yves Hellendorff