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CP 201 - Commerce de détail indépendant

Développement de l’e-commerce, des alternatives existent

©Shutterstock

L’e-commerce est en plein boom. Pour la CSC, trois balises doivent accompagner son développement. D’abord, il faut trouver une solution à l’explosion du nombre de camions sur les routes. Ensuite, il faut que ce secteur paye un impôt juste. Enfin, qu’il ne nuise pas à la santé à cause du développement du travail de nuit.

 

« Ce qu’il faut, c’est une politique d’e-commerce propre à la Belgique, qui allie durabilité écologique et durabilité sociale, y compris de bonnes conditions de travail » insiste Roberto Parillo de la CSC. En effet, l’impact écologique du secteur est très important. L’accroissement des livraisons à domicile aggrave la congestion routière et la pollution de l’air. L’implantation de larges centres logistiques détruit des espaces naturels. Les infrastructures informatiques (data centers…) sont fortement énergivores et émettrices de carbone.

 

De plus, la contribution à la collectivité, via l’impôt de ce secteur est aussi une question. On sait aussi que les grands acteurs de l’e-commerce tels qu’Amazon sont des acteurs qui pratiquent l’évasion fiscale à outrance. Dans ce cas, les richesses créés ne retournent que peu à la collectivité via les impôts. En 2020, Amazon a eu un chiffre d’affaires de 44 milliards en Europe et n’a pas payé 1€ d’impôt. Sans un retour fiscal, et si les emplois créés sont faibles, les actionnaires sont les seuls bénéficiaires de ce type d’implantations commerciales.

 

En Belgique, ce phénomène est encore renforcé par le paradis fiscal et parafiscal, unique au monde, qui a été créé pour les plateformes numériques agréées, dont le taux d’imposition a été limité à 10% seulement jusqu’à un plafond annuel de 6.540 euros. Soi-disant pour l’économie de partage entre citoyens mais qui aujourd’hui est intensivement utilisé pour des applications « B2C », ce qui est contraire à la loi. 

 

Pour la CSC, développer un secteur en abimant la santé des travailleurs, en augmentant la pollution et en permettant par là à quelques-uns de s’accaparer la richesse produite n’est certainement pas la voie à suivre. A l’inverse, interdire l’e-commerce tout court pour éviter ces écueils ne semble ni très réaliste, ni enviable. Il y a, entre ces deux voies, de la place pour le développement de l’e-commerce avec une juste répartition de la richesse, de bonnes conditions de travail et de salaire, et avec un plus faible impact écologique. 

 

Pour cela, il faut d’abord et avant tout réaffirmer les régulations nécessaires du travail de nuit (dès 20h) et sacraliser la concertation sociale au niveau du secteur et en entreprise. Développer des alliances à l’extérieur des frontières belges avec les travailleurs de l’e-commerce pour revendiquer de bons salaires et de bonnes conditions de travail. Concernant les questions écologiques, favoriser les délais de livraison longs, le transport par train et par vélo cargo et empêcher les retours gratuits sont autant de pistes à suivre. Un regard critique envers les subsides aux entreprises qui créeront peu d’emplois ou dégraderont le territoire est également nécessaire. C’est avec ces orientations que doit être pensé le développement du secteur en Belgique.