La CSC Services publics exige des mesures concrètes contre la violence sur le lieu de travail
Le mardi 27 février, la CSC Services publics remettra la pétition "Tout le monde mérite un emploi sans violence" ainsi que 5 recommandations politiques concrètes au ministre de la Justice Paul Van Tigchelt.
Le 5 mars, ces recommandations seront également remises à Annelies Verlinden, ministre de l'Intérieur. Le syndicat espère que les ministres prendront des mesures urgentes pour lutter contre le nombre croissant de cas d'agressions dans le secteur public. Plus de 5.500 travailleurs du secteur public ont signé la pétition.
Un emploi sans violence? Cela devrait être la chose la plus normale au monde. Mais la réalité quotidienne est différente. Des douaniers qui se font attaquer, des agressions contre les policiers et les chauffeurs de bus, des violences contre le personnel des communes, des CPAS ou dans les établissements de soins de santé,.... Et ce n'est pas tout. Après une vaste enquête menée auprès de 5.600 membres du personnel du secteur public, la remise de la pétition et des recommandations politiques constitue la prochaine étape d'une vaste campagne contre l'agressivité, menée par la CSC Services publics.
Ilse Heylen, présidente de la CSC Services publics : "Cette enquête nous apprend que pas moins de 28% de tous les collaborateurs des services publics ont déjà été victimes de violence physique au moins une fois pendant leurs heures de travail. Trois quarts des personnes interrogées ont également déclaré avoir été confrontées à des agressions verbales. 14% des collaborateurs des services publics indiquent également qu'ils ne se sentent pas du tout en sécurité au travail."
Les réponses des personnes interrogées, les entretiens avec les victimes et les nombreuses signatures recueillies par la pétition prouvent qu'il est urgent de s'attaquer au problème.
Ilse Heylen: “Sur cette base, nous avons rédigé cinq recommandations politiques concrètes que nous allons remettre aux ministres Van Tigchelt et Verlinden, en leur demandant de réaliser d'urgence un environnement de travail plus sûr pour les collaborateurs du secteur public. Nous nous adresserons également aux ministres d'autres niveaux politiques et nous prendrons des initiatives dans les différents comités de concertation. Il s'agit d'une responsabilité de chaque niveau politique."
La CSC Services publics demande notamment la mise en place d'un système d'enregistrement accessible à tous permettant de déposer des plaintes anonymes. Actuellement, les incidents ne sont souvent pas signalés faute de système d'enregistrement, ou parce qu'il est inconnu ou trop compliqué. Les victimes demandent explicitement que les plaintes anonymes soient possibles parce qu'elles craignent des représailles de la part de l'agresseur. Le déploiement d'un personnel en nombre suffisant, la prévention, la formation et l'accueil après un incident et la tolérance zéro pour les agressions envers le personnel du secteur public figurent également parmi les recommandations.
Et Ilse Heylen de conclure: “Nous demandons en outre explicitement que l'autorité elle-même traite le personnel avec respect. Cela signifie qu'il faut bien réfléchir à l'impact éventuel des décisions. De nouvelles mesures telles que la suppression de trajets de bus, la suppression ou la réduction d'une indemnité, le refus d'une licence,... sont des sources de frustration et de mécontentement. Il est important que l'autorité prenne ses responsabilités en la matière afin d'éviter que le personnel d'exécution ne soit la cible de décisions aux conséquences négatives.“.

