Soins de santé : les négociations démarrent
Suite au dépôt d’un préavis de grève dans les secteurs des soins de santé, le gouvernement fédéral avait annoncé un démarrage rapide des négociations avec les syndicats.
Les discussions débutent ce mardi à 14H avec les ministres Muylle et De Block.
Le bruit des applaudissements s’estompe en même temps que le flot de la première vague de la pandémie s’éloigne. Mais le personnel des secteurs santé- social n’a pas la mémoire courte. Et nous pensons que l’ampleur de la crise que nous avons connue laissera des traces indélébiles dans l’opinion publique. L’apport indispensable des fonctions collectives dans notre société a été confirmé, ainsi que la nécessité de refinancer et amplifier ces services.
Les discours politiques de soutien et de reconnaissance pour le personnel du Non Marchand n’ont pas suffi à le protéger des risques inconsidérés, et d’une charge énorme tant physique que mentale et psycho-sociale. Les actions de dénonciation de la situation, et d’expression de la colère, ont reçu un écho assez large de la classe politique, annonçant une intention ferme de revalorisation de ces professions.
Au niveau fédéral, après une déclaration claire de la Première Ministre annonçant sa volonté de concertation, en vue d’améliorer les conditions de travail et de revaloriser les salaires, les négociations s’entament en ce début du mois de juin.
Au niveau bruxellois, un processus d’accompagnement de la sortie de crise a été mis en place par les autorités, dans lequel le secteur Non Marchand est pris partiellement en compte.
Une réunion est aussi programmée en Wallonie ce jeudi avec la Ministre Morréale.
Nous ne pourrions comprendre qu’à chaque niveau de pouvoir, une réponse adéquate ne soit pas donnée à ce malaise et à ce constat d’échec.
Vu la situation et le contexte politique, les syndicats demandent d’entamer sans plus attendre des négociations visant à finaliser avant le 21 juillet un accord de revalorisation des secteurs Non Marchand à travers une amélioration substantielle des conditions de prise en charge des bénéficiaires et des conditions de travail, avec de l’emploi supplémentaire, d’une part, et une revalorisation barémique d’autre part.