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Edito

Pensions: Qui dit vrai ? Qui dit faux ?

1. Nous devrons travailler plus longtemps

 

La CNE la CSC et tout le Front Commun dénoncent une contrainte à travailler plus longtemps, alors même que des centaines de milliers de jeunes ou moins jeunes cherchent un (vrai) boulot. Cette contrainte s’exerce par deux voies : des conditions d’accès durcies ; et des sanctions financières qui obligent à travailler plus pour atteindre le niveau attendu de pension.

 

Contrairement aux promesses électorales, l’âge légal des pensions a bien été relevé à 67 ans.  Attention : qui part en pension anticipée (même avec 45 années de carrièrre !) perçoit moins que s’il partait en pension ! En outre, à partir de 2019, pour bénéficier d’une pension anticipée, il faudra avoir, pour les carrières longues, 63 ans et 40 ans de carrière (ou 60 ans et 44 ans de carrière)  Avec l’obligation scolaire jusqu’à 18 ans et la limitation des périodes assimilées pour le calcul de la pension (tel que le chômage, les RCC…), bientôt plus personne ne pourra remplir les conditions d’âge et de carrière.
L’accès à la prépension (RCC) est rendu quasiment impossible, de par les conditions d’âge et le coût.
Par ailleurs, le ministre de l’Emploi a relevé l’âge pour le crédit-temps fin de carrière de 55 à 60 ans ! Le ministre des Pensions a décidé que l’exception du crédit-temps prévue à 55 ans pour les carrières longues sera moins prise en compte pour le calcul de la pension.
Pour beaucoup de travailleurs, ces mesures conduisent à un allongement de leur carrière réelle de 2 à 7 années.  L’hypocrisie de D Bacquelaine consiste à prétendre que beaucoup pourront encore partir « plus tôt que 67 » … sans dire que ce sera avec une pension (encore) plus basse !



2. Nous allons recevoir moins de pension

 

La CNE la CSC et tout le Front Commun dénoncent une baisse du niveau des pensions et un allongement forcé des carrières. Ceci alors que les pensions belges sont déjà parmi les plus basses d’Europe et qu’un-e pensionné-e sur 5 vit déjà sous le seuil de pauvreté.

 

Le gouvernement belge n’apporte aucune réponse aux preuves énoncées par exemple dans l’hebdomadaire Knack : toutes les pensions ont ou vont baisser suite aux décisions du gouvernement Michel.
1. Abolition du bonus pension : soit 180 euros de moins par mois pour ceux qui restent actifs jusqu'à 65 ans.
2. Abolition de la contribution à la pension pendant la pause carrière: 50 euros en moins à la pension par mois pour chaque année de pause carrière.
3. Abolition de la contribution à la pension en cas de crédit-temps: 50 euros en moins à la pension par mois pour chaque année de crédit-temps non motivé que vous prenez.
4. Réduction de la pension pour les prépensionnés qui ont commencé à travailler à un âge précoce: jusqu'à 140 euros de pension en moins par mois pour ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans.
5. Réduction de la pension des employés qui prennent volontairement une retraite anticipée (SWT) ou après une longue carrière: 25 euros de pension en  moins par an avec SWT.
6. Réduction des droits à pension pour les personnes qui ne trouvent plus d'emploi: 25 euros de moins par mois à partir de la deuxième année de chômage involontaire.
En bref : en limitant la prise en compte des périodes assimilées (prépension, Crédit-temps etc), le niveau de pension va diminuer ! L’objectif annoncé est de réaliser une économie de 64 millions à l’horizon 2023.
Par ailleurs, le gouvernement n’a pas adapté les tranches d’impôts pour les pensionnés. Toute nouvelle augmentation de pension se traduira par un risque pour le pensionné de payer plus d’impôts. Le gouvernement avait promis de compenser le saut d’index… Finalement, il n’en sera rien pour la majorité des pensionnés.



3. Le Gouvernement – ni les patrons - ne veulent pas d’une valorisation des métiers pénibles

 

La CNE la CSC et l’ensemble du front commun syndical ont avancé 4 critères de prise en compte de la pénibilité.  Il y a jusqu’à 17 années de différence d’espérance de vie en bonne santé entre un travailleur soumis à un métier lourd et un cadre supérieur ! Cela suffit que les travailleurs et travailleuses les plus éprouvés soient invité-es à mourir avant leur pension !!

 

Les représentants patronaux bloquent toute discussion sérieuse.  Pour eux, la charge psycho-sociale, le stress etc. ne font pas des « métiers lourds » Du côté du Gouvernement, nous avons très vite dû constater souhaitait faire de cette réforme une coquille vide. Il n’a abordé cette réforme que dans une perspective budgétaire, avec une enveloppe fermée de 26 millions pour couvrir les métiers lourds et pénibles pour les travailleurs du secteur privé : moins du quart de ce qui serait nécessaire.   À l’heure actuelle, le ministre Bacquelaine s’avoue incapable de lister les métiers et/ou les facteurs de pénibilité. Une seule chose est certaine l’objectif du Gouvernement est d’inclure le moins de métiers possibles dans cette liste afin de limiter les possibilités de départs anticipés.
Par ailleurs, nous demandions que la pénibilité se traduise par une réduction des exigences de carrière, pas par une « prime » en argent : mieux vaut arrive vivant à une pension digne que mort ou épuisé mais avec une petite prime.  Le gouvernement s’obstine à privilégier le choix inverse.
2017 s’achève, et il n’y a pas l’ombre d’une vraie solution à cette discussion.



4. Les pensions belges sont parmi les plus basses d’Europe.
Les pensions belges sont parmi les plus basses d’Europe. Ainsi, la pension moyenne des salariés isolés est de 1.181€/mois pour un homme et 882€/mois pour une femme (chiffre du centre d’expertise pension). La Belgique dépense également moins en moyenne pour nos pensions que nos principaux pays voisins.
• Allemagne : 2910€/habitant
• France : 3855€/habitant
• Pays-Bas : 3683€/habitant
• Belgique : 2853€/habitant




5. La pension à point : une pochette surprise où on perd à tous les coups !
Les pensionnés ne vivront pas avec des « points », mais avec des euros.
Or la valeur du point ne sera déterminée que l’année où je prendrai ma pension ! Et le point pourra être gelé pour des raisons budgétaire, économique, ou démographique. Or, si l’on gèle la valeur du point et que les prix augmentent, nous avons bien une diminution de la pension !
Avec le système de pension à points, en plus d’une valeur indéterminée et modifiable du point, les travailleurs et travailleuses ne connaitront l’âge de départ à la pension que 3 ans auparavant.