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La réalité de la crise s’invite chez les partis (fr) du gouvernement : leurs sièges occupés

Une coalition de syndicalistes, de travailleur.euse.s, d’activistes écologistes et de citoyen.ne.s occupent les sièges des trois partis francophones MR, PS et Ecolo du gouvernement fédéral. Plus de 200 personnes participent à cette action de désobéissance civile. Elles reprochent à ces partis d’ignorer la réalité de l’appauvrissement et des difficultés concrètes auxquelles une partie conséquente de la population fait face. La coalition exige des mesures fortes et durables pour répondre à la double crise de l’énergie et du climat.  

Les occupant.e.s demandent que les dirigeant.e.s des partis écoutent les témoignages de la réalité à laquelle les gens sont confrontés. Ils et elles ont préparé une déclaration qui reprend leurs revendications. Les façades des partis ont été recouvertes de factures d’énergie et des bannières ont été installées sur lesquelles on peut lire « L’énergie au Peuple ! ». Les occupant.e.s tiennent aussi des assemblées de discussion sur la situation, sur les revendications et sur la suite à donner au mouvement.

Jean-Marc Lepied (CNE Industrie) : « Nous occupons les partis du gouvernement pour nous faire entendre car nous ne sommes pas ‘tous et toutes dans le même bateau’. On nous demande de payer les conséquences de politiques qui profitent à une petite minorité. Des politiques auxquelles nous nous sommes toujours opposés. »

Comme l’explique une membre de la Campagne Don’t Pay Belgique, « Peut-être que quand on gagne 10.000€ par mois on ne réalise pas ce que ça veut dire de voir sa facture d’énergie multipliée par 3 ou 4, mais pour nous 200 ou 300€ en plus c’est juste impossible. » 

En effet, pour la coalition de travailleur.euse.s, syndicats, citoyen.ne.s et activistes, l’action du gouvernement, c’est « trop peu, trop tard ». Jusqu’à présent, les politiques ignorent les enjeux de fond et continuent de subventionner les bénéfices des entreprises.

Pour Camille, activiste écologiste,  « Alors que les aides ne suffisent pas et vident les caisses de la Sécurité sociale et de l’État, elles financent directement les profits gigantesques des entreprises de l’énergie. Et ce sont ces mêmes entreprises qui détruisent la planète en réinvestissant ces profits dans de nouveaux forages d’énergie fossile. C’est scandaleux et cela n’a aucun sens. Il faut imposer une baisse des prix aux producteurs et aux fournisseurs à un niveau réellement accessible pour les usager.e.s. » 

Les occupant.e.s demandent d’agir sur les causes de la crise : un secteur de l’énergie livré à la logique du profit, et un partage des richesses toujours plus inégalitaire. Le système actuel ne garantit pas le bien-être de toutes et tous, mais seulement l’enrichissement de quelques-un.e.s. Alors que la richesse produite augmente, on interdit les hausses de salaires et l’indexation est remise en cause par la FEB.  

« Quand je vois les dividendes versés aux actionnaires par les grosses enseignes du Commerce, c’est tout simplement insupportable de voir les travailleuses incapables de joindre les deux bouts. Le salaire d’une vendeuse est 30% en-dessous du salaire moyen en Belgique », affirme Myriam Djegham de la CNE Commerce. « Nous exigeons le maintien de l’indexation des salaires et des allocations et l’abrogation de la loi de blocage des salaires pour une juste répartition des richesses produites. »

Le blocage des prix est une étape essentielle mais insuffisante pour la coalition. « La double crise énergétique et climatique montre bien que la logique de marché place le profit avant les considérations sociales et écologiques », explique Muriel Di Martinelli de la CGSP ALR Bruxelles. « On ne peut pas confier à des intérêts privés un secteur aussi fondamental que celui de l’énergie. Ce secteur doit être socialisé, c’est-à-dire mis sous le contrôle d’institutions démocratiques pour répondre de manière équitable et durable aux besoins de toutes et tous. C’est une étape primordiale pour assurer une justice sociale et climatique qu’il faut mettre en œuvre dès aujourd’hui. » 

 

Cette action s’inscrit dans une alliance des luttes ; syndicats et activistes écologistes s’allient pour faire bouger les lignes. La coalition revendique : 

  • Un plafonnement des prix de l’énergie à un niveau réellement accessible, imposé aux producteurs et aux fournisseurs d’énergie par une réduction des dividendes distribués à leurs actionnaires.
  • La sortie du secteur énergétique de la logique de marché et une gestion démocratique de l’énergie par la socialisation du secteur.
  • L’abrogation de la loi de blocage des salaires et le maintien de l’indexation des salaires et des allocations.
 

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