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Galérer, même si on a un travail…

Actuellement, 5% des Belges qui travaillent vivent dans la pauvreté : leur salaire ne suffit pas.

En 2020, environ un quart de tous les Belges (actifs et inactifs) n’étaient pas en mesure de faire face à une dépense imprévue. 5,7% d'entre eux ne parvenaient pas à payer leurs factures à temps. Et 20% des Belges n’ont pas les moyens de partir une semaine en vacances. C'est dur, mais c’est la réalité.

À première vue, les chiffres officiels ne sont pourtant pas si mauvais. En 2018, le salaire moyen dans le secteur privé en Belgique était de 3627 euros bruts. Le salaire médian (le salaire situé au centre de l’échelle des revenus) était de 3361 euros bruts. Le salaire médian est une référence plus fiable que le salaire moyen, qui est influencé à la hausse par des salaires très élevés.

Mais ces montants ne reflètent pas toute la réalité. Des dizaines de milliers de personnes ont des contrats et des salaires précaires. Il faut également noter que les femmes sont fortement représentées dans les catégories de rémunération inférieures. Par conséquent, il existe toujours un écart salarial entre les  femmes et les hommes qui a pour conséquence que les femmes gagnent 23,1% de moins que les hommes.

Moins de 2300 euros pour les uns contre 2,46 millions d’euros pour les autres

Qu'est-ce qu'un bas salaire en Belgique? Pour pouvoir vivre décemment, et pas seulement survivre, un revenu de 2300 euros bruts est un minimum. C’est ce qui permet de ne pas s’endetter pour faire face aux dépenses courantes d’un ménage. Selon le Conseil central de l'économie, environ trois Belges sur dix ont un revenu mensuel inférieur à ces 2300 euros bruts.

Pendant la crise du coronavirus, des secteurs dont on ne se préoccupait guère auparavant ont été étiquetés comme "essentiels": les soins de santé, le secteur du nettoyage, celui de la vente au détail... Et pourtant, ce sont des domaines où les salaires sont les plus bas. 

Mais à côté des bas salaires, il existe aussi des salaires élevés - voire très élevés. En 2019, par exemple, un dirigeant d'une entreprise du BEL20 gagnait en moyenne de 2,46 millions d'euros (rapport annuel 2019 sur les entreprises du BEL20). C'est 30% de plus que l'année précédente! Belle marge de négociation.

Les fondements de nos salaires: l’indexation et le salaire minimum

Sans l'indexation, notre pouvoir d'achat serait en chute libre, car les prix augmentent. L'indexation automatique des salaires est donc fondamentale et doit absolument être préservée. Surtout quand on sait qu'entre 2009 et 2018, nos salaires n’ont pas du tout augmenté en dehors de l’indexation.

Le salaire minimum interprofessionnel s'élève à peine à 9,87 euros bruts/heure, soit 1625 euros bruts/mois. Pour vivre dignement aujourd’hui, comme le confirment ces témoignages, il faudrait atteindre au moins 2300 euros par mois. Et la situation empire car ce salaire minimum a de moins en moins de valeur. En effet, l’écart avec le salaire médian ne cesse de grandir. Dans le reste des pays de l'OCDE, c'est l'inverse qui se produit: les salaires minimum se rapprochent du salaire médian.

 

Vivre avec un salaire minimum...

...qu'est-ce que ça signifie? Amandine et Cyndel en témoignent.